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Ramadan à Kolda : entre canicule, ruée vers la boule de glace, prix élevés…

Ramadan à Kolda : entre canicule, ruée vers la boule de glace, prix élevés…

Comme d’habitude, le Ramadan à Kolda est partagé entre canicule, ruée vers la glace et hausse des prix de quelques denrées. Pour en savoir plus, Dakaractu/Kolda a fait un tour dans les marchés de la commune en donnant la parole aux commerçants et aux consommateurs. Ainsi, nous assistons à une hausse du prix de la boule de glace dans le monde rural faute d’électricité faisant entrevoir une ruée vers ce commerce en cette période de canicule. Il faut rappeler que les croyants font leur jeûne sous une température dépassant les 40 degrés celsius. Dans la foulée,  les légumes, l’oignon, la viande ont connu une hausse de leur prix, de même que le kg du sucre a connu une évolution chez certains commerçants. Et tout ceci met le consommateur dans une situation difficile en cette période de crise économique. 

Ainsi, la boule de glace est vendue à certains endroits entre 250 et 750 f dans le monde rural. Mais dans la commune malgré la canicule, la boule coûte 100 f. C’est pourquoi, tôt le matin  des véhicules de transport et motos sont chargés de glacières pour l’approvisionnement en ville. Et c’est un incessant va-et-vient entre les maisons, que font les rabatteurs à la recherche de la boule de glace utilisée pour la rupture. C’est ainsi que le prix de la boule augmente dans le monde rural selon la distance. D’ailleurs, il faut souligner que la Guinée Bissau se sert aussi à Kolda. Et tout cela crée une pénurie. 

 

Selon Mme Bangoura, commerçante au marché central, « les prix des légumes sont chers avec nos revenus faibles. Et surtout durant le mois de carême, on a envie de manger plusieurs plats. C’est pourquoi, on effectue plusieurs dépenses surtout qu’il fait trop chaud en cette période. On est obligé de vendre avec un peu de bénéfice sinon on file droit à la faillite car les produits sont difficiles à trouver comme l’huile de palme, le gingembre, le néré. Par exemple l’oignon local coûte 500 f le kg et 800 f pour l’oignon importé qu’on ne trouve presque pas dans le marché. Les prix des légumes ont fortement augmenté par rapport à l’année dernière les prix n’avaient pas grimpé de cette manière mais cette année, tout est cher… » 

 

Un tour chez les vendeurs de viande et de poisson où se faufilent les femmes à la recherche du meilleur prix. Ici le kg de viande coûte 3.000 f alors qu’il coûtait 2.800 f il y a quelques semaines, tandis que le poisson coûte entre 2.500 et 3.000 f le kg. Mais pour le poisson, on peut en trouver aussi selon la qualité entre 1.000 f, 2.000 ou selon la bourse de la ménagère. Quant à l’huile de palme, elle coûte 1200 f/l aujourd’hui alors qu’elle était à 800 f. Cependant pour l’huile d’arachide, les 5 litres sont à 8.000f pour la première qualité et 7.000 f pour le second choix. C’est ce qui fait que le litre d’huile d’arachide est compris entre 1.200 et 1.300 f CFA, nous ont confié les commerçants.   

 

Mary Kandé, ménagère :  » les prix des denrées alimentaires sont chers en passant du gombo, à l’oseille et les oignons. Même l’oseille a grimpé aujourd’hui le tas se vend à 100 f à la place de 50 f habituellement.  

De même que le poisson et la viande avec nos faibles revenus. En plus de cela, on souffre de la chaleur qui nous étouffe avec un vent chaud et sec. C’est pourquoi, à la rupture on ne boit que de l’eau pour éviter la déshydratation… » 

 

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