Les maires de Kolda et de Sédhiou décrient le retard de salaires des employés du Fonds d’entretien routier autonome (FERA) qu’ils jugent « chronique ». Ils ont fait cette déclaration lors du comité régional de développement consacré au financement de l’entretien du réseau routier non classé pour les communes bénéficiaires des deux régions, ce mercredi 15 février. À cette occasion, ces derniers estiment qu’ils ont du mal à apporter des réponses à leurs employés. C’est pourquoi, cette rencontre est une mise à niveau avec les collectivités territoriales sur les questions comme le retard des salaires, le désenclavement des zones entre autres.
 
Dans cette optique, les maires s’interrogent sur la question afin qu’elle soit vidée pour continuer définitivement. Certains parmi eux comme le secrétaire municipal de Kandia (Vélingara) Mamadou Samba Baldé, souligne que depuis leur convention aucun salaire n’a été versé aux agents. 
Cependant, le DG du FERA Papa Ibrahima Faye, a apporté des clarifications qui ont dissipé les inquiétudes des maires. Ce dernier a apporté une réponse technique appuyée par Alassane Diagne, responsable technique du FERA. Il faut rappeler que le FERA verse un budget de 2 milliards 500 millions par année dans les régions de Kolda et Sédhiou pour les salaires de 2.605 agents. Cette forte somme contribue à développer l’économie locale. Le FERA a créé 26.000 emplois pour mieux lutter contre le chômage et les migrations irrégulières inscrit dans le programme « Xëyu Ndaw Ñi ».
 
Sur cette problématique, Hamady Sow, le premier vice-président du Conseil départemental de Médina Yoro Foula, soutient que le retard de paiement de salaires des agents doit trouver une solution à partir de ce CRD. D’ailleurs, le retard de salaires « hante le sommeil » des maires ou présidents de conseil départemental.
 
Alassane Diagne,  responsable technique au FERA, explique le retard de paiement des salaires. Ainsi, il a apporté des réponses aux inquiétudes des maires. En ce sens, il précise : « le retard de paiement des salaires est dû au non respect des procédures de la convention. Et en analysant de près, nous constatons que les communes ayant respecté la procédure n’ont jamais eu de retard de salaire. C’est vrai au mois d’août, on a connu quelques difficultés de trésorerie. Mais beaucoup de maires ici présents, disent n’avoir pas eu de problème de paiement. C’est pourquoi, je rappelle que le retard est lié à la non maîtrise des procédures. » 
Dans la foulée, il ajoute :  » nous sommes en train de traiter les omissions pour que ces derniers rentrent dans leurs salaires. Avec les échanges, nous allons prendre en charge les recommandations des services techniques pour améliorer les travaux dans les communes. »
 
  Papa Ibrahima Faye, DG du FERA d’avancer :  » je remercie les maires pour l’engouement qu’ils ont du FERA, en saluant les interventions sur les financements. » Ainsi, il rappelle :  « pour le retard des salaires, on a trouvé une situation où il y avait des conventions signées en début d’octobre qui ne pouvaient respecter les procédures vu les délais. C’est pourquoi, on a trouvé beaucoup de conventions qui n’avaient pas une couverture budgétaire. Nous n’avons aucun intérêt à retenir le salaire des citoyens qui travaillent dignement. En ce sens, nous avons écrit une lettre d’information aux maires pour leur dire que les conventions du mois d’octobre doivent attendre. Et moi en tant que tout nouveau DG, je ne pouvais prendre une quelconque décision,  car il fallait attendre le vote du budget. Donc, dans la procédure d’exécution des dépenses publiques il y’a une procédure à respecter. C’est pourquoi, aujourd’hui on sait ce dont nous sommes capables ou pas dans le cadre de notre programme. Au-delà de celà, il faut renforcer les capacités des élus locaux pour maîtriser les procédures. » 
 
Dans cette optique, il rappelle que « si les maires respectent la procédure, ils n’auront pas un retard de paiement. Nous voulons que le problème de retard de salaire soit définitivement réglé. Et nous sommes conscients que la question de l’emploi des jeunes est centrale… »
 
Avec le programme de « Xéyu Ndaw Ñi » avec 65.000 emplois en vue pour 450 milliards de budget, l’objectif du FERA est de lutter contre le chômage, les migrations irrégulières et l’iniquité territoriale.