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Cheikh Oumar Anne : « Le peuple souffre et nous ne pouvons pas rester spectateurs »

Cheikh Oumar Anne : « Le peuple souffre et nous ne pouvons pas rester spectateurs »

La marche du Front pour la Défense de la Démocratie (FDR) a pris, ce vendredi, des allures de grande communion populaire. Parmi les figures présentes, Cheikh Oumar Anne, coordonnateur du comité d’initiative de la Nouvelle Responsabilité, a livré un discours fort, empreint d’émotion et de gravité.

D’entrée, l’ancien ministre a tenu à rappeler la légitimité de la colère populaire : « Il est des moments dans la vie d’une nation où la voix du peuple s’élève avec une telle intensité qu’elle surpasse celle des leaders qu’il a longtemps suivis, soutenus, parfois même vénérés », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Lorsque le peuple s’exprime, aucune autorité digne de ce nom ne peut, ni ne doit, rester sourde à son appel. »

« Je ne suis pas ici en conquérant »
Cheikh Oumar Anne a tenu à préciser le sens de sa présence à la manifestation : « Je suis ici, non pas en conquérant, mais en frère solidaire, en témoin de votre souffrance, en porteur de votre parole », a-t-il déclaré, sous les applaudissements nourris des manifestants.

Il a dressé un tableau sombre de la situation nationale : « Dix-huit mois après notre départ du gouvernement, le constat est douloureux, presque tragique. Le peuple sénégalais vit aujourd’hui dans l’amertume, la déception et l’angoisse », a-t-il déploré.

Selon lui, la situation sociale s’est dangereusement détériorée : « Les déguerpissements se multiplient sans alternative, des familles entières sont jetées dans la rue sans espoir ni accompagnement. Nos jeunes, pleins d’énergie et d’intelligence, sont réduits à l’oisiveté et au désespoir », a-t-il fustigé.

« Le peuple souffre, et nous ne pouvons pas nous taire »
Cheikh Oumar Anne a insisté sur l’urgence sociale qui étouffe les foyers sénégalais :
« Le peuple souffre parce qu’il ne peut plus se soigner convenablement. Il souffre parce qu’il ne peut plus se nourrir dignement. Il souffre parce qu’il est pressuré par des taxes injustes et accablé par la cherté de la vie », a-t-il martelé, le ton grave.

Pour lui, cette souffrance doit servir de moteur à une nouvelle conscience collective. « Nous devons maintenir et amplifier la mobilisation populaire. Nous devons la poursuivre, la renforcer, l’élargir et la décentraliser pour qu’elle résonne dans toutes les régions du pays », a-t-il exhorté.

Le coordonnateur de la Nouvelle Responsabilité a tenu à dissiper toute ambiguïté quant à la nature du combat mené : « Notre objectif n’est pas la confrontation, mais la construction d’un avenir plus juste et plus humain », a-t-il rectifié. Avant d’ajouter : « La mobilisation ne doit pas être une explosion de colère éphémère, mais une force disciplinée, consciente et pacifique, une flamme qui éclaire sans brûler, qui rassemble au lieu de diviser. »

« Refusons la peur, refusons la division »
En conclusion, Cheikh Oumar Anne a appelé à la persévérance et à l’unité du peuple sénégalais : « Nous ne pouvons pas rester spectateurs du désespoir. Nous devons être les artisans de notre propre salut, les bâtisseurs d’une société fondée sur la solidarité, l’équité et la vérité », a-t-il plaidé.

L’ancien ministre lance son appel : « Le Sénégal que nous voulons ne doit pas être un pays de résignation, mais un pays d’espérance. Un pays où la jeunesse trouve sa place, où la justice n’est pas un privilège, mais un droit. » « Vive le peuple sénégalais ! Vive la justice sociale ! Et que vive notre espoir commun d’un Sénégal uni, plus juste et plus humain ! », a-t-il lancé, galvanisant la foule.
 


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