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Crimes à El-Fasher : les États-Unis, la France et le Royaume-Uni appellent à des sanctions contre les paramilitaires

Crimes à El-Fasher : les États-Unis, la France et le Royaume-Uni appellent à des sanctions contre les paramilitaires

 La situation au Soudan, et particulièrement dans la ville assiégée d’El-Fasher au Darfour, a provoqué une série d’interventions fortes, parfois indignées, des membres du Conseil de sécurité. Russie, États-Unis, France, Royaume-Uni et pays africains (A3+) ont tous pris la parole pour dénoncer l’aggravation des violences et exiger une réponse internationale.

Le représentant de la Fédération de Russie a appelé à éviter les solutions imposées de l’extérieur, alors que les tensions s’intensifient autour d’El-Fasher.
Selon lui, les pressions internationales ou les instruments coercitifs ne peuvent être efficaces que s’ils sont soutenus par les Soudanais eux-mêmes, y compris par le gouvernement du Premier ministre Kamel Idris.

« La normalisation ne peut être atteinte que par une cessation rapide des hostilités et le lancement d’un processus politique à part entière, mené par les Soudanais eux-mêmes et servant leurs intérêts nationaux. » La Russie a appelé la diplomatie internationale à favoriser un véritable consensus national, incluant toutes les forces politiques patriotiques du pays.

Les États-Unis exigent des sanctions et accusent des “actes de génocide”
La représentante des États-Unis a accusé les Forces d’appui rapide (RSF) et leurs milices alliées de commettre des crimes de masse. « Les responsables doivent rendre des comptes, y compris par le biais de sanctions. » Washington réclame une mise à jour du régime de sanctions, une cessation immédiate des hostilités et un accès humanitaire sans entraves. Elle a également insisté sur la nécessité de revenir vers une gouvernance civile : « La gouvernance future du pays doit être déterminée par le peuple soudanais à travers un processus de transition transparent. »

La France alerte : “La catastrophe humanitaire atteint un paroxysme”
Le délégué français a dénoncé l’intensification de l’offensive des RSF à El-Fasher, rappelant les violences du Darfour il y a 20 ans. « Il appartient aux parties au conflit d’assurer un accès humanitaire sûr, rapide et sans entraves à toutes les populations dans le besoin. » Il a demandé : le respect et la protection des travailleurs humanitaires et journalistes, l’arrêt du soutien logistique, financier et militaire aux groupes armés, le respect de l’embargo sur les armes renouvelé à l’unanimité en septembre. La France appelle le Conseil à “une forte réaction” face à la crise actuelle.

Royaume-Uni : “Le monde demandera des comptes”
Le Royaume-Uni a également pointé la responsabilité des RSF dans les violences à El-Fasher. « Le monde demandera des comptes aux dirigeants des Forces d’appui rapide pour les crimes qu’elles ont commis. » Londres demande :un accès humanitaire total, la levée des restrictions aux mouvements, le maintien ouvert du poste frontière d’Adré pour l’évacuation des civils et l’acheminement de l’aide. « Il n’y a pas de solution militaire à ce conflit. »

Les pays africains (A3+) décrivent un siège “inhumain”
Au nom du Groupe A3+ (Algérie, Guyana, Sierra Leone, Somalie), le délégué algérien a livré un témoignage bouleversant : « El-Fasher saigne… El-Fasher réclame justice… et appelle à une réaction ferme de la communauté internationale. » Il a évoqué des scènes d’une cruauté extrême : « Nous avons vu une mère, impuissante, attendant que deux membres armés des Forces d’appui rapide lui ôtent la vie et celle de son enfant. » Le groupe A3+ réclame que le Conseil ne cède ni à la prudence procédurale ni à l’indifférence. « Ce Conseil ne peut et ne doit pas rester silencieux. » Un Conseil de sécurité divisé sur les moyens, uni sur l’urgence

 


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