Nous venons d’apprendre que le jeune entrepreneur Mouhamed Fadel a été arrêté hier par la gendarmerie de Saly Portudal, section DESCO. Selon des informations exclusives obtenues par Exclusif.net, il s’agirait d’une affaire liée à la destruction de bornes sur un terrain, destruction qui aurait été causée par des ouvriers engagés pour la construction d’un mur de clôture.
Pourtant, selon nos sources, Fadel Yaffa n’est ni l’entrepreneur chargé du chantier ni le responsable des travaux. Son rôle aurait uniquement consisté à identifier et sélectionner une entreprise compétente pour construire un mur de clôture pour le compte de partenaires ayant légalement acquis le terrain.
Qui en veut à Mouhamed Fadel ?
D’après un de ses proches interrogé par Exclusif.net, le jour des faits, Fadel n’était même pas présent sur le site lorsque la supposée destruction a eu lieu.
« Malgré son absence, on l’accuse sans aucune preuve d’avoir donné l’ordre à l’entrepreneur de procéder à la destruction. Pourtant, il n’a jamais donné une telle consigne », confie notre source.
Le même proche précise que cette détention se déroule sans document formel ni plainte officielle déposée à son encontre.
« On lui reproche d’avoir détruit les biens d’autrui. C’est totalement faux. Fadel n’est ni l’entrepreneur ni l’opérateur de la machine au moment des faits. »
Un document administratif de la mairie de Sindia (département de Mbour), transmis à Exclusif.net, atteste que le terrain a été acquis légalement par Fadel et ses partenaires. Cependant, un élément vient semer la confusion : une autre personne disposerait également d’un acte sur le même terrain et aurait engagé des travaux parallèles.
Malgré cette situation complexe, Fadel Yaffa a fait preuve d’une totale collaboration avec les enquêteurs. Il ne s’est jamais opposé à la procédure, s’est présenté volontairement à chaque convocation, allant jusqu’à parcourir plus de 50 km, de Dakar à Saly Portudal, simplement pour répondre aux questions et « faire triompher la vérité ».
Il clame toujours son innocence et appelle la justice à faire son travail.
Ses proches dénoncent une injustice : « Les véritables responsables les vendeurs et les personnes ayant engagé l’équipe qui a détruit les bornes n’ont pas été interpellés. »
Autre révélation troublante : dans ce dossier qualifié de chaotique, le maire de la commune de Sindia, Thierno Diagne, aurait délivré plusieurs actes administratifs pour un même site à au moins deux personnes différentes. Nos tentatives pour obtenir sa version des faits sont restées vaines. Plus étonnant encore, plusieurs services ont délivré un avis favorable. Ces documents sont entre les mains de Fadel.
Une forte mobilisation est en cours en faveur de ce jeune entrepreneur originaire de la verte Casamance.
Nous y reviendrons…