Dans une sortie au ton tranchant, le maire de Dakar et responsable du Pastef, Abass Fall, a tenu à remettre les pendules à l’heure face aux propos récents du ministre de l’Environnement et de la Transition écologique, Abdourahmane Diouf, par ailleurs allié du régime de Pastef.
L’élu dakarois, connu pour son franc-parler, a dénoncé ce qu’il considère comme des attaques déguisées contre le Président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, deux figures que certains voudraient, selon lui, opposer artificiellement.
« L’histoire me donne raison. J’avais refusé de faire partie de ce groupe qui devait aller rencontrer ce monsieur pour le faire venir dans la coalition, surtout qu’il ne restait que deux semaines pour aller aux élections. J’avais donné mes raisons et elles se confirment aujourd’hui », a déclaré Abass Fall, rappelant ses réserves anciennes face à certaines alliances politiques jugées opportunistes.
Il ajoute : « C’est ce même monsieur qui disait que la candidature du Président Diomaye n’était pas acquise. Les archives sont là. Je n’oublie pas aussi ses accusations voilées contre Pastef à propos de ce prétendu attentat de Yarakh. »
Le maire de Dakar s’en est également pris aux propos d’Abdourahmane Diouf sur la « justice des vainqueurs », qu’il juge inacceptables :
« Il parle de justice des vainqueurs, donc il doute de la capacité de Mme la Ministre de la Justice à être juste. C’est discourtois et inintelligent. Nous réclamons justice tout court, pas une justice des vainqueurs. »
« Il demande au Président Bassirou Diomaye Faye de prendre ses responsabilités. Oui, mais envers qui et par rapport à quoi ? Oui, il prendra ses responsabilités en ne laissant jamais des gens comme toi saper l’unité de notre parti. »
Et de prévenir avec fermeté : « Il en est de même pour les autres de ton acabit qui sont dans l’ombre, et qui jadis étaient des ennemis jurés de Pastef et qui bénéficient de privilèges grâce au combat que nous avons mené. »
Abass Fall a tenu à dissiper toute rumeur de mésentente entre le président Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko, évoquant un lien solide fondé sur des années de lutte et de respect mutuel : « Vous surfez certainement sur une supposée brouille entre les deux frères de parti que rien ne pourra séparer. Entre les deux, l’histoire ne se résume pas à un compagnonnage politique. Entre les deux, il y a toute une philosophie de l’amitié et de la considération. »
Dans un ton ironique, il poursuit : « Vous dansez plus vite que la musique ; vous vous perdez dans les sonorités et vous dansez faux. Faites attention à vos tibias. »
Fidèle à son style direct, Abass Fall a également rendu hommage aux alliés historiques du Pastef : « Je rends hommage aux alliés loyaux et historiques qui ont toujours été là et qui ont combattu à nos côtés. Merci à Guirassy, Yaye Aïda Mbodj, Déthié Fall, Cheikh Tidiane Dièye, Malick Gackou pour ne citer que ceux-là. » Et de conclure avec un message teinté de spiritualité et de fermeté :
« Yallah reub na kouy tass mbokk. Calmez-vous profitards ! Focus sur le 8 novembre incha’Allah. C’était juste une parenthèse. »