Senejournal - Toute l'actualité du Sénégal
Toute l'actualité du Sénégal

Affaire du financement libyen : Nicolas Sarkozy dénonce une « vengeance » et clame son innocence avant son incarcération

Affaire du financement libyen : Nicolas Sarkozy dénonce une « vengeance » et clame son innocence avant son incarcération

Au moment où il s’apprêtait à franchir les portes de la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy a livré un message solennel et empreint d’émotion. Dans un texte diffusé peu avant son incarcération, l’ancien président de la République française a tenu à s’adresser directement « aux Françaises et aux Français de toutes conditions et de toutes opinions », pour réaffirmer sa conviction d’être victime d’une injustice.

Dans cette déclaration poignante, Nicolas Sarkozy martèle son innocence face aux accusations de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime de Mouammar Kadhafi.
« Ce n’est pas un ancien Président de la République que l’on enferme ce matin, c’est un innocent », écrit-il, dans un ton grave et déterminé.

L’ancien chef de l’État affirme vivre cette épreuve « avec la force inébranlable » qui est la sienne, tout en dénonçant ce qu’il qualifie de « scandale judiciaire » : une affaire qui dure « depuis plus de dix ans » et qui, selon lui, repose sur des accusations sans fondement matériel.
« Voilà donc une affaire de financement illégal sans le moindre financement ! » s’indigne-t-il, rappelant qu’« une instruction judiciaire au long cours » s’est bâtie sur un document dont la fausseté est désormais établie.

Dans un ton à la fois combatif et digne, Nicolas Sarkozy refuse de se poser en victime.
« Je ne demande aucun avantage, aucune faveur. Je ne suis pas à plaindre, car ma voix porte », écrit-il, avant d’exprimer sa gratitude envers sa famille et ses proches, qu’il décrit comme « innombrables ».

Mais derrière cette fermeté, perce une profonde tristesse. « J’éprouve une peine profonde pour la France qui se trouve humiliée par l’expression d’une vengeance qui a porté la haine à un niveau inégalé », confie l’ancien président, qui voit dans son sort le reflet d’un dévoiement de la justice et de l’esprit républicain.

Clôturant sa lettre par une note d’espérance, Nicolas Sarkozy dit n’avoir « aucun doute » :
« La vérité triomphera. Mais que le prix à payer aura été écrasant… », conclut-il, signant simplement « NS ».

Ces mots, empreints de gravité et de défi, résonnent comme une déclaration de guerre judiciaire, mais aussi comme un appel à l’histoire. À travers cette dernière prise de parole avant son incarcération, l’ancien président entend défendre son honneur, persuadé que la justice finira par le réhabiliter.
 


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *