La scène politique de Kaolack s’anime à l’approche des locales de 2027, et les mots pèsent aussi lourd que les ambitions. Entre Serigne Mboup, maire de la ville, et Fadilou Keïta, directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC) et cadre de PASTEF, la tension monte d’un cran à chaque échange. Ce qui n’était qu’un désaccord politique s’est mué en un duel verbal où les piques personnelles côtoient les calculs électoraux.
Dans une interview accordée à l’influenceur Ousmane Noël Dieng, Serigne Mboup a choisi une stratégie subtile : répondre à l’insulte par une ironie cinglante. « S’il avait demandé à sa mère, qui je suis, il ne m’aurait pas insulté. Sa mère est une bonne personne, elle ne l’a sûrement pas éduqué comme cela », a-t-il déclaré, mêlant sagesse apparente et humiliation voilée. Et d’ajouter : « Mais arrive parfois qu’un enfant indiscipliné puisse insulter son père. »
Quelques jours plus tôt, Fadilou Keïta avait lancé les hostilités sur ses réseaux sociaux, accusant le maire de Kaolack de tenir des « balivernes teintées de mauvaise foi ». Affirmant qu’il livrera sa réplique « en temps voulu », le DG de la CDC avait dénoncé un comportement indigne d’un élu local.
Pour Keïta, les attaques de Serigne Mboup sont dictées par un seul calcul : les élections locales de 2027. « Tout l’argumentaire de ses récentes sorties est bâti autour des locales 2027 et de son impératif de diviser les patriotes en citant le président de notre parti », a-t-il martelé, avant de conclure avec une pointe d’ironie : « Il a bien raison de stresser pour les locales à venir pour ceux qui connaissent sa situation. »
Entre subtilité, invectives et arrière-pensées électorales, le duel Mboup–Keïta promet de rythmer la vie politique de Kaolack dans les mois à venir.
    
 
     
     
 
   
   
                 
                