Un débat consacré à la rentrée scolaire s’est tenu ce mardi soir sur le plateau de la RTS, en présence d’acteurs du secteur de l’éducation nationale. Autour du thème « Rentrée scolaire 2025-2026 : Quel bilan à l’ouverture des classes ? », plusieurs intervenants ont analysé les conditions d’effectivité de la reprise des cours.
Mbaye Sarr, secrétaire général du Syndicat autonome pour le développement de l’éducation et de la formation (SADEF), est revenu sur les 32 mesures arrêtées par la Primature lors du conseil interministériel sur la rentrée. Tout en saluant la démarche, il a pointé l’absence de deux mesures jugées essentielles.
Selon lui, la rentrée en octobre ne correspond plus aux réalités du pays. « Avec ce cycle de l’eau, il n’est plus question de tenir la rentrée des classes au mois d’octobre. Il faut la décaler au mois de novembre. Faire une rentrée scolaire en octobre alors que les conditions ne sont pas réunies pour que les élèves et enseignants accèdent aux écoles, ce n’est pas une vraie rentrée », a-t-il affirmé.
Le syndicaliste dénonce une rentrée inégalitaire. « Au Sénégal, la rentrée scolaire n’est jamais effective. En réalité, chacun a son calendrier selon la situation. Quand on ouvre en octobre, certains élèves trouvent leurs enseignants et commencent les cours, alors que d’autres font face à d’énormes difficultés d’accès à leurs établissements. Cela remet en cause le principe d’équité sociale. C’est pour cette raison que nous avons toujours soutenu que la rentrée doit être programmée en novembre, afin que tout le monde démarre sur la même ligne », a plaidé Mbaye Sarr.
Si cette thèse n’a pas fait l’unanimité sur le plateau, elle reste étayée par la réalité du terrain. Dans plusieurs régions – Sud, Est et Nord – de nombreuses écoles demeurent encore sous les eaux diluviennes, rendant impensable une reprise normale des cours avant la fin octobre.