Trois jours après l’ultimatum fixé par Donald Trump, le Hamas n’a toujours pas donné sa réponse au plan de paix américain pour Gaza. Le président des États-Unis avait menacé mardi le mouvement islamiste palestinien d’une issue « très triste » s’il refusait de se prononcer dans un délai de « trois ou quatre jours ».
Le Hamas, qui avait initialement annoncé avoir besoin de « deux ou trois jours tout au plus », a indiqué ce vendredi qu’il poursuivait ses consultations. « Les discussions sont en cours et nécessitent encore un peu de temps », a déclaré à l’AFP un responsable du mouvement, sous couvert d’anonymat.
Le plan en 20 points, soutenu par Israël et plusieurs pays arabes et occidentaux, prévoit un cessez-le-feu immédiat, la libération sous 72 heures des otages retenus à Gaza, le désarmement du Hamas et un retrait progressif de l’armée israélienne, placé sous l’autorité de transition supervisée par Donald Trump.
Mais le mouvement islamiste conteste certaines clauses jugées trop contraignantes. Il demande des « garanties internationales » sur un retrait complet d’Israël et rejette toute mention du désarmement et des expulsions de ses membres. Deux courants s’opposeraient en interne : l’un favorable à une approbation rapide du plan pour obtenir un cessez-le-feu, l’autre prônant une acceptation conditionnelle assortie de modifications.
Les négociations menées à Doha avec les médiateurs qataris, égyptiens et turcs peinent ainsi à déboucher sur un consensus.
En attendant, la pression internationale s’accentue. La France a jugé que le Hamas « n’a plus aucune excuse pour rejeter la proposition », tandis que huit pays arabes et musulmans – dont le Qatar, la Jordanie, la Turquie et l’Arabie saoudite – ont salué les « efforts sincères » de Washington pour trouver une issue au conflit.
