Coup dur pour le régime de Diomaye-Sonko. Le Fonds monétaire international (FMI) n’entend pas voter ce vendredi sur la dérogation pour fausse déclaration de dette, condition indispensable pour que le Sénégal puisse accéder à de nouveaux financements. L’information, révélée à Reuters par deux sources proches du dossier, confirme les doutes qui pèsent sur la crédibilité financière du pays. 
    
  Depuis mai, le gouvernement attend cette dérogation. Mais, selon ces sources, « certains critères n’ont pas encore été remplis », ce qui bloque un vote formel du conseil d’administration. Autrement dit, le Sénégal reste dans la zone grise, suspendu à une décision qui n’arrive pas. 
  Ce nouvel ajournement illustre le poids d’un passif explosif. Le FMI avait déjà gelé le précédent programme de prêts de 1,8 milliard de dollars, après la découverte par les nouvelles autorités sénégalaises de dettes dissimulées. L’ardoise, initialement estimée à plusieurs milliards, s’élève désormais à plus de 11 milliards de dollars. Une bombe à retardement qui met à mal la stabilité macroéconomique et brouille la relation avec les bailleurs internationaux. 
  En quête de liquidités, le Sénégal espère arracher une dérogation qui permettrait de relancer un nouveau programme de financement. Mais la patience du FMI, déjà éprouvée par la falsification des chiffres, ne semble pas illimitée. 
   
     
 
   
   
                 
                