L’ancien président Macky Sall a participé au Global Cybersecurity Forum (GCF) à Riyad, en Arabie Saoudite. À cette occasion, il a prononcé un discours insistant sur la nécessité d’une coopération internationale pour lutter contre la cybercriminalité.
« La cybercriminalité ne connaît pas les frontières. Je salue les efforts du Royaume d’Arabie Saoudite pour avoir eu l’idée d’instituer ce Global Cybersecurity Forum, car c’est une problématique majeure qui ne peut être résolue que par la coopération entre États et les techs qui sont les responsables des plateformes », a-t-il déclaré.
  L’exemple de l’Appel de Christchurch 
  Pour illustrer l’efficacité de la coopération, Macky Sall a rappelé l’Appel de Christchurch. Cet appel avait été lancé après l’attaque terroriste du 15 mars 2019 en Nouvelle-Zélande, où deux mosquées avaient été attaquées et plus de 51 personnes tuées, l’attentat ayant été « programmé et montré en live ». 
« À la suite de cette tragédie, il y a eu une action commune immédiatement qui a été faite deux mois exactement après les attentats, le 9 mai 2019, à l’Élysée », a-t-il poursuivi. Cette initiative, co-organisée par le président Emmanuel Macron et la Première ministre néo-zélandaise d’alors, avait réuni plusieurs pays (Royaume-Uni, Canada, Sénégal, etc.) et surtout les Big Tech (Google, Facebook, Twitter, Amazon…). L’objectif était d’agir de concert pour réguler les contenus haineux et neutraliser la propagande terroriste sur les réseaux.
« Donc, on voit bien que si nous développons la coopération, nous pouvons arriver à des résultats tangibles », a-t-il souligné.
  Rôle du GCF et menaces de l’IA 
  L’ancien président a insisté sur le rôle du GCF pour concrétiser cette coopération. Il a salué le partenariat avec les Nations Unies, via António Guterres, et a appelé à faire de Riyad une plateforme mondiale qui inclut toutes les nations, les grands utilisateurs numériques et la société civile. 
L’objectif de cette plateforme serait d’adopter des conventions et des lois sur des thématiques clés — comme la protection des enfants et le renforcement des capacités des femmes dans la cybersécurité — afin de « réguler et surtout de neutraliser les menaces terroristes, ainsi que tous les fléaux qui utilisent justement ces outils numériques et qui utilisent aussi l’intelligence artificielle (IA) ».
     
 
   
   
                 
                