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Me Moussa Bocar Thiam contre-attaque : «Ceux qui rêvent de [m]e voir comparaître…»

Me Moussa Bocar Thiam contre-attaque : «Ceux qui rêvent de [m]e voir comparaître…»

Depuis l’étranger, Me Moussa Bocar Thiam brise le silence et passe à l’offensive. Dans un texte transmis à L’Observateur et rédigé à la troisième personne, l’ex-ministre assure n’avoir « absolument rien à se reprocher » et nie formellement toute implication dans un détournement de deniers publics.

L’ancien responsable de l’Alliance pour la République (APR, ex-parti au pouvoir) accuse ses adversaires d’une manœuvre destinée à le salir politiquement et défie quiconque de produire des éléments crédibles. « Ceux qui rêvent de [m]e voir comparaître devant la Haute Cour de Justice doivent d’abord asseoir une accusation crédible, sérieuse, apolitique, avec des indices graves et concordants », lance-t-il, rappelant que les fadaises ne remplacent pas les preuves.

Adoptant un ton provocateur et empreint d’ironie, Me Thiam dénonce une enquête « à teneur partisane » : « Cet acharnement n’a que des soubassements politiques », écrit-il, estimant que l’instruction vise moins la vérité que la stigmatisation médiatique.

Cité dans le cadre du marché controversé de 2,4 milliards de francs CFA pour l’aménagement du Parc des technologies numériques (PTN), Me Thiam est visé par une enquête patrimoniale déclenchée après les accusations de l’ex-directeur général Bâ. Selon L’Observateur, le dossier repose notamment sur l’affirmation de l’ex-DG selon laquelle des paiements auraient été effectués « sur l’insistance » de Me Thiam et après remise d’une note écrite de décharge. Ces éléments ont motivé les réquisitions aux notaires et aux institutions bancaires, ordonnées par le Pool judiciaire financier (PJF) afin de suivre la piste des avoirs de l’ancien ministre.

Dans sa riposte, Me Thiam expose une stratégie de défense juridique et médiatique : contester la partialité des attaques, réclamer la transparence des procédures et exiger que toute mise en cause repose sur des preuves irréfutables plutôt que sur des insinuations. Il affirme par ailleurs demeurer « disposé à répondre » devant toute juridiction compétente, pourvu que la procédure soit « sereine et impartiale ».

La publication de cette mise au point relance un débat déjà vif sur l’opportunité et la méthode des investigations : s’agit-il d’une recherche légitime de la vérité ou d’une instrumentalisation politique visant à neutraliser une figure contestée ? Tandis que le PJF poursuit ses réquisitions, la défense de Me Thiam se prépare à transformer l’accusation en champ de bataille judiciaire et médiatique.


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