La Poste Burkina, l’opérateur public du service postal au Pays des hommes intègres, a saisi le tribunal de commerce de Dakar contre Money Express, son partenaire depuis 2005. Elle demande à ladite juridiction de déclarer Money Express «en cessation de paiement, mais aussi de nommer un juge commissaire ainsi qu’un syndic en vue de sa liquidation», renseigne Libération dans son édition de ce lundi.
L’opérateur burkinabé a introduit cette requête après que l’huissier commis en vue de la saisie des comptes de Money Express, pour le règlement d’une créance de 7,128 milliards de francs CFA, est revenu bredouille. «L’analyse des actes de saisie laisse entrevoir que Money Express SA, en tant que société, n’a pas de comptes bancaires ou ses comptes sont clôturés ou encore totalement débiteurs», imagine La Poste Burkina dans son assignation que Libération déclare avoir consulté.
L’entreprise burkinabè avait adhéré au réseau de Money Express sur la base d’un contrat daté du 11 mai 2005, rembobine le journal. La même source poursuit : «Ledit contrat a permis à Sonapost Burkina, devenue La Poste Burkina, d’offrir à ses clients le service de transfert d’argent de Money Express, mais également d’opérer pour lui-même des transferts partout dans le monde tel que cela résulte des stipulations de l’article 2 de la convention liant les parties. C’est dans ce cadre qu’est née la créance.»