Senejournal - Toute l'actualité du Sénégal
Toute l'actualité du Sénégal

Le président iranien assure à l’ONU que son pays ne veut pas l’arme nucléaire

Le président iranien assure à l’ONU que son pays ne veut pas l’arme nucléaire

Le président iranien Massoud Pezeshkian a assuré mercredi à la tribune de l’ONU que son pays ne veut pas se doter de l’arme nucléaire, rejetant les accusations des Occidentaux.

“Je déclare ici, une fois encore, devant cette Assemblée, que l’Iran n’a jamais cherché et ne cherchera jamais à construire une bombe atomique. Nous ne voulons pas d’armes nucléaires”, a-t-il martelé lors du sommet annuel des Nations unies à New York”.

Il s’agissait du premier discours du président iranien à l’ONU depuis la récente guerre avec Israël et les États-Unis. Pendant son intervention, il a brandi un livret contenant des photos et biographies de civils tués lors des frappes israéliennes de juin dernier en Iran. Il a accusé Israël et les États-Unis de “trahir gravement la diplomatie” en attaquant son pays alors que des discussions étaient en cours avec Washington.

 

Le président iranien a par ailleurs critiqué les projets de la France, de l’Allemagne et du Royaume-Uni de réimposer des sanctions via le Conseil de sécurité de l’ONU, estimant que les Européens n’étaient plus des “partenaires dignes de confiance”.

Ces déclarations interviennent alors que des discussions de la dernière chance se poursuivent en marge de l’Assemblée générale entre l’Iran d’un côté, France, Royaume-Uni, Allemagne de l’autre, pour tenter de parvenir à un accord sur le contrôle du programme nucléaire iranien et éviter le rétablissement samedi à minuit GMT des sanctions onusiennes contre Téhéran.

Une décision “illégale”

La semaine dernière, Iraniens et Européens s’étaient rejeté la responsabilité de l’échec des pourparlers lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU a donné son feu vert au rétablissement de ces sanctions, qui pourraient affecter de larges pans de l’économie iranienne dont les secteurs pétrolier et financier. Décision qui est encore en théorie réversible.

Le président iranien a qualifié mercredi cette décision du Conseil de sécurité d’“illégale”.

Ce dossier empoisonne depuis des années les relations de Téhéran avec les pays occidentaux, États-Unis en tête, et Israël, son ennemi juré, qui soupçonnent le pouvoir iranien de vouloir se doter de la bombe atomique. L’Iran dément vigoureusement, revendiquant son droit au nucléaire civil.

Trois conditions

Les Européens ont posé trois conditions pour prolonger la période de levée des sanctions: reprise des négociations incluant les États-Unis, plein accès donné aux inspecteurs de l’Agence internationale de l’Énergie atomique (AIEA) aux sites nucléaires et informations précises sur la localisation des matières enrichies.

Les Américains avaient de leur côté lancé des tractations au printemps via Oman. Mais les attaques israéliennes et américaines contre les sites nucléaires iraniens y avaient mis un coup d’arrêt.

En 2015, France, Royaume-Uni, Allemagne, États-Unis, Russie et Chine avaient conclu avec Téhéran un accord appelé “JCPOA”, prévoyant un encadrement des activités nucléaires iraniennes en échange d’une levée des sanctions. Accord entériné par la résolution 2231 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui expire mi-octobre.

Les États-Unis, sous le premier mandat du président Donald Trump, avaient décidé en 2018 de se retirer du JCPOA et rétabli leurs propres sanctions.

L’Iran s’était ensuite affranchi de certains engagements, notamment sur l’enrichissement d’uranium.

 


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *