Pendant près d’une heure, le président américain Donald Trump s’est livré à un discours décousu, oscillant entre menaces, colères manifestes et propos polémiques. Pourtant souriant et détendu à son entrée dans la salle de l’Assemblée générale, il a rapidement adopté un ton moqueur et virulent, ciblant principalement l’Organisation des Nations unies.
Dès les premières minutes, Trump a reproché à l’instance internationale son inefficacité. Dans un style ironique, il a tourné en dérision des problèmes techniques rencontrés lors de son intervention :
« Les deux choses que j’ai eues des Nations unies, c’est un escalier mécanique défaillant et un téléprompteur défaillant », a-t-il lancé, avant d’ajouter : « Celui qui est en charge de ce prompteur est en grande difficulté ! »
Pour lui, l’ONU est « très loin de réaliser son potentiel » et ne l’aurait jamais épaulé dans ses « entreprises de paix ».
Le président américain a revendiqué avoir « mis fin à sept guerres » depuis son retour au pouvoir, regrettant de n’avoir reçu « aucun soutien » de l’ONU :
« C’est vraiment dommage que j’aie dû faire ces choses plutôt que les Nations unies. Je n’ai même pas reçu un appel téléphonique proposant leur aide. »
  L’immigration, cible principale 
  Durant près de dix minutes, Trump a accusé l’ONU non seulement d’inefficacité, mais aussi d’encourager l’immigration illégale : 
« L’ONU soutient les personnes qui entrent illégalement aux États-Unis, en leur fournissant nourriture, abri, transports et cartes de débit. Incroyable ! »
Selon lui, cette aide revient à « financer une attaque contre les pays occidentaux et leurs frontières ». L’Europe, a-t-il martelé, irait « droit en enfer » à cause de « l’expérience ratée des frontières ouvertes ». Dans la foulée, il s’est également attaqué au maire de Londres, Sadiq Khan, qu’il a stigmatisé pour son identité musulmane.
Abordant la question environnementale, Donald Trump a qualifié le changement climatique de « plus grande arnaque jamais menée contre le monde ». Il a imputé la pollution principalement à la Chine, évacuant ainsi toute responsabilité des États-Unis. Cette intervention à l’ONU aura été marquée par un mélange de provocation et d’autosatisfaction, confirmant une nouvelle fois la stratégie du président américain : se présenter en chef isolé, incompris et en guerre contre une partie de la communauté internationale.
     
 
   
   
                 
                 
                