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Quand Thomas Sankara dénonçait Israël à la tribune de l’ONU

Quand Thomas Sankara dénonçait Israël à la tribune de l’ONU

À seulement 34 ans, Thomas Sankara, président du Burkina Faso, marquait déjà de son empreinte l’histoire diplomatique mondiale. À la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies, il livra un discours dont la force résonne encore aujourd’hui, près de quarante ans plus tard.

Dans une prise de parole d’une rare intensité, le leader révolutionnaire burkinabè s’attaqua à l’un des sujets les plus sensibles : la question palestinienne et la politique d’Israël.

« Au mépris d’une histoire qui hier encore, désignait chaque Juif à l’horreur des fours crématoires, Israël en arrive à infliger à d’autres ce qui fut son propre calvaire », déclara-t-il, provoquant un frisson dans l’hémicycle.

Tout en rappelant son attachement au peuple israélien, Sankara insista sur la nécessité pour Israël de repenser sa place dans le monde : « Israël dont nous aimons le peuple pour son courage et ses sacrifices d’hier, doit savoir que les conditions de sa propre quiétude ne résident pas dans sa puissance militaire financée de l’extérieur. Israël doit commencer à apprendre à devenir une nation comme les autres, parmi les autres. »

Un message de solidarité à la Palestine
Au-delà de la critique, le capitaine-président lança un vibrant message de soutien au peuple palestinien : « Nous tenons à affirmer du haut de cette tribune, notre solidarité militante et agissante à l’endroit des combattants, femmes et hommes, de ce peuple merveilleux de la Palestine parce que nous savons qu’il n’y a pas de souffrance sans fin. »

Ces mots, qui liaient la lutte des peuples pour leur émancipation à celle des Palestiniens, illustraient la vision internationaliste de Sankara, pour qui la justice et la dignité ne devaient connaître aucune frontière.

Une parole visionnaire
En situant la question palestinienne dans le prolongement de l’histoire des oppressions et des luttes de libération, Sankara plaçait le Burkina Faso parmi les nations qui osaient dire haut ce que beaucoup taisaient. À une époque où peu de dirigeants africains prenaient des positions aussi tranchées, il se distinguait par sa franchise et son courage politique.


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