À l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la paix, les femmes de la Casamance, réunies au sein du Comité régional de solidarité pour la paix (USOFORAL), ont une nouvelle fois pris la parole pour rappeler leur rôle essentiel dans le processus de paix, mais aussi pour lancer un appel fort en faveur de la libération d’un soldat sénégalais toujours détenu par des éléments présumés du MFDC.
Lors de la cérémonie officielle organisée à Ziguinchor, l’adjoint au gouverneur a salué « l’engagement constant » des femmes et de la société civile dans la quête de stabilité dans cette région marquée par plusieurs décennies de conflit armé. « La paix que nous vivons aujourd’hui est le résultat d’efforts conjoints entre l’État, les communautés et les organisations de base. Mais elle reste fragile. Elle doit être consolidée par des actions continues, structurées et inclusives », a déclaré Alseyni Bangoura.
Il a également mis en avant le Plan “Diomaye pour la Casamance”, un programme gouvernemental destiné à soutenir le retour des déplacés, la reconstruction et la relance économique dans les zones affectées par le conflit.
De son côté, Seynabou Malé Cissé, coordinatrice d’USOFORAL, a tenu à rappeler le rôle discret mais crucial joué par les femmes rurales dans les efforts de réconciliation :
« Elles ont mené des combats silencieux, dans les foyers, les villages, les marchés. Elles ont été les premières à poser les bases du vivre-ensemble. Il est temps que leur action soit pleinement reconnue dans les mécanismes de paix. »
USOFORAL milite également pour une plus grande implication des femmes dans les processus politiques de négociation, estimant que les décisions prises sans elles peuvent aller à l’encontre de leurs intérêts.
De son côté, Seynabou Malé Cissé, coordinatrice d’USOFORAL, a tenu à rappeler le rôle discret mais crucial joué par les femmes rurales dans les efforts de réconciliation :
« Elles ont mené des combats silencieux, dans les foyers, les villages, les marchés. Elles ont été les premières à poser les bases du vivre-ensemble. Il est temps que leur action soit pleinement reconnue dans les mécanismes de paix. »
USOFORAL milite également pour une plus grande implication des femmes dans les processus politiques de négociation, estimant que les décisions prises sans elles peuvent aller à l’encontre de leurs intérêts.
« Tout ce qui se fait sans les femmes est contre les femmes. Nous voulons être à la table des négociations, car c’est là que se redéfinissent les priorités de demain », a martelé Mme Cissé.
L’organisation féminine a aussi profité de la rencontre pour lancer un plaidoyer fort en faveur de la libération du militaire sénégalais capturé en avril dernier lors d’opérations de sécurisation à Djignaky. Le soldat, membre du service de santé des armées, serait toujours aux mains d’un groupe armé issu du MFDC.
Seynabou Malé Cissé affirme que des démarches sont discrètement menées, notamment par les femmes elles-mêmes, pour faciliter sa libération : « Nous ne savons pas avec certitude où il se trouve, mais nous frappons à toutes les portes. Nous dialoguons avec toutes les factions susceptibles d’être impliquées. Ce travail se fait dans la discrétion, pour éviter d’aggraver la situation. »
Deux panels sur les dynamiques de paix en Afrique de l’Ouest et la situation spécifique de la Casamance ont ponctué la journée. Ils ont permis aux participants membres de la société civile, jeunes, experts et partenaires techniques, d’échanger sur les moyens de pérenniser les acquis et d’éviter un retour à la violence.
Les autorités locales, tout comme les représentants de la société civile, ont réaffirmé leur engagement commun pour une paix définitive fondée sur le dialogue, l’inclusion et le développement local.