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Révélations des soldats Israéliens : Tsahal et le Shin Bet armement des milices contre les Palestiniens

Révélations des soldats Israéliens : Tsahal et le Shin Bet armement des milices contre les Palestiniens

Dans le cadre de sa stratégie d’isolement de la Palestine, l’armée israélienne arme et finance certains mercenaires venus de plusieurs pays du Golfe, ainsi que des Palestiniens, afin d’affaiblir le Hamas. Israël, fort dans l’art de la manipulation et du mensonge organisé, utilise régulièrement la religion pour diviser et isoler les Palestiniens. Parallèlement, d’autres voix tiennent des discours hostiles aux chrétiens, aux juifs et aux autres familles religieuses musulmanes alors que le problème est politique. Des soldats israéliens brisent le silence et dénoncent l’implication de milices locales, financées et armées par Tsahal et le Shin Bet. Selon leurs témoignages recueillis par Haaretz, des groupes armés issus de grands clans gazaouis, comme la famille Abu Shabab, participent désormais directement aux combats aux côtés des forces israéliennes. En échange de paiements en espèces et du contrôle territorial, ces milices semi-autonomes opèrent dans le sud de l’enclave, avec un rôle croissant et de plus en plus inquiétant.

Des témoignages accablants de soldats et de commandants israéliens, recueillis par Haaretz, révèlent l’utilisation par l’armée (Tsahal) et le Shin Bet de milices gazaouies pour mener des opérations à Gaza. Ces groupes, basés dans l’enclave, agissent en échange de rémunérations en espèces et du contrôle territorial. Haaretz avait déjà rapporté l’an dernier que des civils gazaouis étaient employés par Tsahal depuis le début de la guerre pour des missions ciblées, comme inspecter tunnels et bâtiments suspects.

Les Israéliens financent des milices palestiniennes anti-Hamas

Mais ces dernières semaines, le recrutement s’est structuré en milices organisées, avec lesquelles les forces sur le terrain doivent se coordonner, souvent sans contrôle effectif. Chaque milice compte des dizaines d’hommes armés, issus de grands clans comme la famille Abu Shabab. Outre les paiements, elles reçoivent des armes, leur permettant d’exploiter les routes d’aide humanitaire et de taxer l’installation de tentes dans les zones peuplées. Selon Tsahal, le Shin Bet supervise et recrute aux côtés des chefs. Contrairement aux anciens « shawishim » (recrues civiles isolées), ces milices mènent désormais des combats majeurs, surtout à Rafah et Khan Younès, au sud de Gaza. La semaine dernière, Al Arabiya signalait leur présence à l’hôpital Al-Shifa. Abu Shabab annonçait des jobs de « sécurité » : 3 000 shekels (900 dollars) par mois pour un combattant, 5 000 (1 500 dollars) pour un officier. Malgré la gestion officielle, des commandants s’inquiètent. « Ça me rappelle Sabra et Chatila », lâche l’un d’entre eux, évoquant le massacre de 1982 à Beyrouth, où des milices alliées, sous tutelle israélienne, tuèrent des centaines de civils. « Ça va nous exploser au visage », ajoute-t-il. Ces groupes, sans chaîne de commandement stricte, opèrent en « zones sensibles » densément peuplées, passant de tâches subalternes à des opérations d’envergure contre le Hamas ou pour déplacer les civils palestiniens. « Ils s’entraînent sous nos yeux, en groupes armés de 5 à 10 hommes », témoigne un soldat à Haaretz. « Personne ne nous informe, ça inquiète même nos forces », surenchérit-il, prouvant ainsi que le commandement de l’armée israélienne n’informe pas les troupes au sol.

Tsahal intègre désormais ces Gazaouis armés dans ses systèmes de commandement, comme des unités israéliennes. « On nous dit leur mission générale, pas l’objectif final. Ne pas les gêner, les laisser passer », explique un officier clé d’une brigade. Des tensions surgissent : ils traversent les routes sans prévenir, la coordination est « extrêmement difficile ». Le porte-parole de Tsahal renvoie au Shin Bet, qui refuse de commenter. Ces révélations, corroborées par d’autres sources sur l’armement d’Abu Shabab pour contrer le Hamas, soulignent les risques d’escalade incontrôlée dans une guerre déjà dévastatrice.
 


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