Dans leur déclaration, le Comité d’initiative pour l’érection du mémorial-musée Le Joola a dénoncé « l’impunité organisée » autour de cette affaire. Il rappelle que le rapport de la Commission technique, dirigée par le Professeur Seydou Madani Sy, avait mis en lumière de graves manquements au sein de la chaîne de commandement militaire et administrative. Malgré cela, le dossier a été classé sans suite par le procureur, invoquant la disparition du commandant du navire.
Pour les familles des victimes, cette justification ne tient plus. « Il est temps que l’État du Sénégal assume ses responsabilités et poursuive les vrais responsables », ont-elles martelé.
Le renflouement du navire, une exigence morale
Au cœur des revendications figure également le renflouement de l’épave du bateau, toujours immergée dans les eaux gambiennes. Pour les familles, il s’agit d’un devoir de mémoire et de justice sociale. « Ce n’est pas qu’un symbole : c’est un acte fort de respect envers les disparus et leurs proches », a souligné Samsidine Aïdara, porte-parole du Comité d’Initiative pour l’érection du Mémorial Musée le « Joola ».
Le Comité d’initiative a rappelé ses trois demandes principales :
  – La réouverture du dossier judiciaire ; 
  – Le jugement des responsables identifiés par les enquêtes ; 
  – Le renflouement effectif du Joola. 
Les familles appellent les autorités à un sursaut éthique et politique. « Le silence tue deux fois. Il est temps que le Sénégal tourne cette page avec dignité et responsabilité », ont-elles conclu, espérant que cette 23e commémoration marquera enfin un tournant vers la vérité et la justice.
     
 
   
   
                 
                