Depuis plusieurs semaines, l’atmosphère à la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes (Der) est empoisonnée par les récits d’un cambriolage rocambolesque. Classé sous le sceau du secret, l’affaire suscite, jusqu’à une date récente, une enquête discrète au commissariat du Point E. À l’issue de ces investigations menées tambour battant, un agent prestataire a été formellement identifié et placé en garde à vue.
Tout a été verrouillé comme si les enquêteurs cherchaient à déjouer un cambriolage silencieux, invisible. Tombés sur un véritable mode opératoire, les limiers du commissariat du Point E n’ont ménagé aucun effort pour élucider cette affaire. Après l’ouverture d’une enquête par le Procureur, les enquêteurs de ladite unité ont déployé un dispositif secret autour de la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes. L’objectif était de démasquer les auteurs de ce vol qualifié de mystérieux. Ainsi, à la suite des recoupements effectués par la police du Point E…
Un dossier sensible géré sous le sceau du secret
L’enquête s’est encombrée à la suite d’une plainte déposée au commissariat du Point E par la Direction générale de la Délégation générale à l’Entreprenariat rapide pour les femmes et les jeunes (Der/FJ). Après avoir informé le Procureur, les enquêteurs se sont rendus sur les lieux pour constater le cambriolage. Dans la foulée, la police scientifique a été réquisitionnée pour effectuer des prélèvements sur les lieux.
Les enquêteurs ont quadrillé les lieux et interrogé plusieurs agents de service et agents de sécurité pour mieux cerner les conditions dans lesquelles ce cambriolage s’est déroulé. Très vite, le mode opératoire du voleur a été reconstitué. En effet, le malfaiteur, qui avait des informations précises sur le contenu de la boîte, a profité de ses fonctions d’agent prestataire pour accéder aux locaux de la Délégation.
Un agent prestataire de service mis aux arrêts au commissariat du Point E
Les enquêteurs ont identifié un suspect du nom de M. S. Selon des sources de L’Observateur, cet agent prestataire de service a été placé en garde à vue dans les locaux du commissariat du Point E.
Lors de son interrogatoire, M. S. n’a pas contesté les faits qui lui sont reprochés. L’homme a reconnu être l’auteur du cambriolage. Selon les informations recueillies, il aurait eu accès à une clé de la boîte grâce à sa fonction de prestataire. Cette clé lui a permis d’ouvrir la boîte et de s’emparer de l’argent.
Logiquement, il a avoué avoir utilisé le prétexte d’une convocation au domicile, ce qui lui a permis de se rendre dans les locaux de la Der/FJ afin d’accomplir son forfait. En fin connaisseur de l’architecture des lieux, il n’a eu aucune difficulté à exécuter sa tâche.
Toujours selon nos informations, il aurait subtilisé une importante somme d’argent dans la boîte en question.
Aveux, dénégations et téléphone borné à Colobane
Imperturbable, M. S. a persisté et signé devant les enquêteurs. Selon lui, il n’avait aucun complice à l’intérieur de la structure. Toutefois, son téléphone a été borné à Colobane, ce qui a permis de retracer certains de ses déplacements. L’homme se retranchera derrière une ultime pirouette : « Je suis parti seul », martèlera-t-il aux policiers. En attendant la suite judiciaire de cette affaire, le mis en cause est placé en garde à vue et sera déféré au parquet pour répondre de ses actes.
ABDOULAYE DIEHOU
L’OBS