L’électrification rurale est au cœur des politiques publiques de développement, car elle conditionne l’accès à l’éducation, à la santé, à l’économie locale et, plus largement, à une meilleure qualité de vie. Pourtant, certaines situations interrogent la cohérence entre les annonces officielles et la réalité du terrain.
Le village de Keur Bidji, dans la commune de Darou Salam, illustre parfaitement ce décalage. Alors que des inaugurations d’infrastructures électriques sont annoncées conformément à un calendrier institutionnel, le constat reste implacable : aucun poteau électrique n’a encore été installé dans ce village.
La question se pose alors avec une ironie presque amère : comment peut-on allumer des lampes dans un espace qui n’est pas encore raccordé au réseau ? Cette situation met en lumière une problématique récurrente dans nos politiques publiques : la tendance à célébrer des réalisations avant même leur concrétisation effective.
Il est urgent que les autorités concernées revoient leurs notes et réajustent leurs priorités en tenant compte de la réalité des localités rurales. L’inauguration symbolique d’un projet n’a de valeur que si les infrastructures de base sont déjà en place et fonctionnelles.
Autre ironie: la région de Kaolack ne fait même pas parti du programme AEE power EPC.
Lamine DIOUF
Kaolackois soucieux
