La patience a des limites. La commune de Fissel est à bout, étranglée par une crise d’eau potable, des routes dévastées et une électrification en panne. Ce mardi, lors de la réception d’un important lot de matériel pour l’adduction d’eau, le maire Omar Tine a tenu un discours de vérité, sans filtre, face à Dakaractu Mbour
Le ton est monté, et la menace claire : si rien ne bouge, les populations de Fissel se feront entendre dans la rue.
“L’eau est une urgence vitale !”
Pour le maire, la situation est insoutenable. Malgré l’achat de tuyaux destinés à couvrir 32 km pour 14 villages et 46 741 habitants, le problème reste entier.
« Les populations de Fissel ont soif ! La conduite qui vient de Ndiaganiao jusqu’à Palmarin est trop faible. Elle ne peut plus supporter la demande. Si le gouvernement et l’OFOR ne nous viennent pas en aide, nous n’aurons d’autre choix que d’aller dans la rue ! », déclare Omar Tine, la voix chargée d’émotion.
Routes dévastées, villages isolés : “Fissel est abandonnée”
À la crise de l’eau s’ajoute l’état catastrophique des infrastructures. La route reliant Fissel à Dangalma est devenue impraticable, plongeant les villages dans l’enclavement.
« Nos routes sont défoncées, l’électrification avance à pas de tortue, nos familles vivent dans le noir et la soif. Fissel est abandonnée par l’État ! », martèle le maire.
Une marche de protestation se prépare
Face à l’inaction, la tension monte dans les quartiers et les villages. Plusieurs associations de jeunes, des chefs de village et des organisations locales se disent prêtes à marcher sur la route nationale.
« Trop, c’est trop ! Si le gouvernement ne nous entend pas, nous descendrons dans la rue. Les populations ne vont plus subir en silence », avertit le maire Omar Tine.
Ultimatum lancé au gouvernement
Le maire annonce que les premiers travaux de pose des tuyaux débuteront dès demain, mais il prévient : ce n’est qu’une solution temporaire. Sans un renforcement total de la conduite ou la construction d’une nouvelle ligne d’adduction, la crise va persister.
« L’État doit agir maintenant ! Nous ne pouvons plus attendre. Fissel exige de l’eau, des routes praticables et la lumière pour ses habitants », martèle-t-il.
APPEL À LA MOBILISATION
La commune de Fissel lance un ultimatum au gouvernement. Si les engagements tardent, une grande marche de protestation sera organisée dans les prochains jours. Les populations, unies derrière leur maire, se disent prêtes à bloquer les routes pour se faire entendre…