La République des Valeurs, par la voix de son responsable de communication Papa Cissé, a vivement réagi au récent remaniement ministériel. Selon lui, la démission d’Abass Fall ne saurait justifier à elle seule un tel bouleversement gouvernemental.
« La démission d’Abass Fall est un prétexte fallacieux, qui ne justifie en rien ce remaniement ministériel », a affirmé Papa Cissé, qui estime que le pouvoir en place cherche à masquer de véritables motivations.
Revenant sur le contexte politique, il a rappelé que l’élection contestée à la mairie de Dakar aurait exigé davantage de prudence. « Pour une élection aussi controversée à la tête de la mairie de Dakar, la prudence dans cette situation, était de patienter la décision de la cour suprême par rapport au recours de M Barthélémy Dias », a-t-il ajouté.
Pour lui, ce changement de gouvernement trouve ses fondements ailleurs, notamment dans les rapports tendus avec le système judiciaire. « Pour moi, ce qui motive essentiellement ce changement de gouvernement, c’est la justice. Tantôt, le président de la République parlait de “mettre la pression sur la justice”. Son président de parti et Premier ministre dénonçait de son côté, une “lenteur” de cette même justice », a-t-il rappelé.
Papa Cissé dénonce également des comportements qu’il juge inquiétants au sein de la mouvance présidentielle. « S’y ajoutent les agissements et les attaques de militants du parti PASTEF, qui s’en prennent ouvertement au ministre de la Justice, garde des sceaux M Ousmane Diagne », a-t-il déclaré.
Avant d’insister sur sa conviction : « La lenteur dans la vérité est mille fois mieux que l’accélération dans l’injustice et le règlement de comptes ».
Selon lui, le parti au pouvoir s’oriente vers une politisation accrue du secteur judiciaire. « PASTEF est dans la logique de politiser la justice en faisant exécuter prochainement des commandes politiques. Ne soyons pas surpris de voir des convocations de plusieurs responsables du régime de Macky Sall, y compris celle de l’ancien ministre de l’intérieur M Antoine Diome », a averti le responsable de la République des Valeurs.
Par ailleurs Papa Cissé a dénoncé une continuité inquiétante avec les pratiques du passé : « C’est évident et clair que ce régime de PASTEF n’est pas prêt à rompre avec le passé troublant des liquidations politiciennes qui consistent à effacer les adversaires encombrants par l’entremise de la justice ».
