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Désobéissance civile à Londres : des arrestations massives pour défendre la Palestine

Désobéissance civile à Londres : des arrestations massives pour défendre la Palestine

Plusieurs milliers de manifestants dans le centre de Londres ce samedi 6 septembre, pour marquer leur soutien à Gaza et à la Palestine. En plus de la marche nationale contre la famine, 2 000 partisans de Palestine Action s’étaient donnés rendez-vous : le groupe, qui dénonce le soutien militaire britannique à Israël, a été interdit au début de l’été, après avoir détérioré des avions militaires et placé sur le même plan que les organisations terroristes. Plus de 425 manifestants ont été arrêtés, selon la police.

Au pied du Parlement britannique, des centaines de pancartes sont levées vers le ciel, avec les mots « je condamne le génocide et je soutiens Palestine Action ». Depuis deux mois, il est interdit de déclarer son soutien à Palestine Action, comme pour les groupes terroristes.

« L’interdiction est ridicule. Palestine Action est un groupe non violent. Clairement, le gouvernement est en train de franchir toutes les frontières morales et éthiques parce que Palestine Action n’est pas terroriste. On essaie de nous intimider », martèle une manifestante.

Les premières arrestations sont immédiates : les manifestants, qui risquent six mois de prison, ne résistent pas. La plupart des manifestants ont été formés en amont pour adopter les codes de la désobéissance civile. En clair, ne pas résister à l’arrestation, mais plutôt faire le poids mort et ne donner ensuite aucun détail aux enquêteurs. L’objectif étant de saturer le système judiciaire pour prouver l’absurdité selon eux de l’interdiction de Palestine Action.

Tous étaient prêts à prendre le risque, comme John, 69 ans. « Si on est suffisamment nombreux à se faire arrêter, nous allons encombrer le circuit judiciaire et cela enverra le message que c’est une loi stupide qui n’a pas lieu d’exister », soutient le retraité.

Les manifestants accusent la police de fascisme, de complicité, de génocide. Leur message va au-delà du sort de Palestine Action, explique Joanna. « Je suis là avant tout pour le peuple de Palestine, assure-t-elle. Nous sommes des milliers rassemblés pour exprimer notre dégoût à l’égard du gouvernement et de son soutien à Israël. Ça me brise le cœur. »

Les organisateurs s’étaient fixés un nombre minimum de 1 000 participants. Ils étaient clairement plus nombreux cet après-midi du 6 septembre. Parmi eux, beaucoup de personnes âgées venues avec leurs chaises de camping et ont passé des heures à tenir leur pancarte.

La police a annoncé plus de 425 arrestations, pour soutien à une organisation interdite et pour agression sur agents. Les premiers procès de partisans de Palestine Action se tiendront le mois prochain.


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