Le rappeur Alassane Diallo, plus connu sous son nom de scène Doff Ndèye, vient de franchir un cap douloureux : sa première année derrière les barreaux. Placé sous mandat de dépôt depuis le 24 juin 2024 à la Maison d’arrêt et de correction de Kaolack, l’artiste est poursuivi pour « détention illégale d’arme » et « tentative de meurtre » sur la personne de B. Faye, qu’il accusait d’avoir brisé volontairement le pare-brise de son véhicule lors d’un concert à Ndofane.
Alors que l’instruction suit toujours son cours, un nouveau drame a frappé le rappeur : le décès de sa mère, Awa Guèye, survenu le jour du Mawlid. Très attaché à elle, Doff Ndèye n’a pas pu accompagner sa famille dans ce moment de deuil.
Face à cette situation, l’Ong islamique Jamra en appelle à la clémence de la justice. « Pour des raisons humanitaires, l’Ong islamique Jamra, qui avait récemment échangé avec l’avocat du rappeur, Me Abdou Aziz Diop, sur le dossier de son client, souhaite vivement que le Procureur de la République donne droit au vœu unanime exprimé par la famille éplorée, en accordant à Doff Ndèye une liberté provisoire », indique l’organisation.
Jamra rappelle qu’un précédent existe avec le cas de Ndella Madior Diouf, qui avait obtenu en janvier dernier une « liberté sous condition » lors du décès de son père. « Sous un encadrement strict, cette liberté sous condition avait permis à la patronne de la pouponnière Yeurmeundé d’aller partager la douleur de sa famille, en se rendant physiquement aux funérailles, bien que sous des conditions rigoureusement encadrées. Elle devait, chaque soir, regagner sa cellule, sans pouvoir passer la nuit auprès des siens », précise l’Ong.
Dans le même esprit, l’organisation estime qu’« une mesure similaire serait la bienvenue pour Doff Ndèye », afin qu’il puisse bénéficier d’une respiration, ne serait-ce que temporaire, pour rendre un dernier hommage à sa mère.
