Le 21 septembre 2025, les Guinéens sont appelés aux urnes pour se prononcer, par référendum, sur un projet de Constitution. Un scrutin présenté comme une étape cruciale vers le retour à une vie démocratique normale. Mais ce rendez-vous électoral se tient dans un climat politique tendu, quatre ans après le coup d’État militaire qui a porté au pouvoir le général Mamadi Doumbouya, le 5 septembre 2021.
  « Aujourd’hui, samedi 6 septembre, j’ai accompli mon devoir citoyen en récupérant ma carte d’électeur », a déclaré le chef de la junte guinéenne. Inquiet d’un possible désintérêt des citoyens pour ce scrutin, il a lancé un appel : 
  « J’invite chaque Guinéenne et chaque Guinéen à en faire autant afin de participer, le 21 septembre 2025, au vote référendaire dans la paix, la sérénité et avec un sens élevé de responsabilité. Ensemble, faisons vivre notre gouvernance participative et construisons l’avenir de notre Nation. » 
Le projet de Constitution, rendu public fin juin, ne précise pas explicitement si le général Doumbouya pourra ou non se présenter à une prochaine élection présidentielle.
  La charte de transition, adoptée après le putsch, stipulait qu’aucun membre de l’exécutif militaire, du gouvernement ou des institutions de transition ne pouvait briguer un mandat électif. Or, la nouvelle Constitution pourrait lever ce verrou.