« La Constitution actuelle, c’est grâce au président Ouattara qu’elle a été assouplie en 2016. Autrement, avec les lois du PDCI ou de l’époque de Laurent Gbagbo, jamais un candidat comme M. Thiam n’aurait pu se présenter, car son père n’est pas ivoirien d’origine. C’est sa mère qui l’est », a-t-il déclaré devant des journalistes sénégalais.
Mamadou Touré a rappelé que la loi ivoirienne exigeait auparavant que le père et la mère soient tous deux d’origine ivoirienne. « En 2016, cette disposition a été revue : il suffit désormais d’avoir un parent ivoirien d’origine et de renoncer à toute autre nationalité », a-t-il précisé.
  Le calendrier de Tidjane Thiam en question 
  Le ministre s’interroge sur le calendrier suivi par Tidjane Thiam : « Lors de la révision des listes électorales en octobre 2023, il était encore Français. Pourquoi avoir attendu 18 mois pour renoncer à sa nationalité française ? » Selon lui, si Thiam avait régularisé sa situation avant son inscription, « il n’y aurait pas eu de débat sur sa candidature ». 
Mamadou Touré a par ailleurs réfuté l’argument d’un retour à « l’ivoirité » souvent avancé par l’opposant : « Il n’y a pas d’ivoirité. On n’est pas là à chasser des Sénégalais de Côte d’Ivoire. M. Thiam se victimise en comparant son cas à d’anciennes exclusions, mais il s’agit simplement du respect de la loi ».
  Une affaire de respect de la loi 
  Le ministre estime que Tidjane Thiam a bénéficié par le passé de « complaisances administratives », notamment grâce au passeport diplomatique de sa mère. Toutefois, ce document ne peut, selon lui, servir de base juridique pour l’éligibilité. 
« Il a obtenu il y a seulement quelques semaines la carte d’identité de sa mère, prouvant sa nationalité ivoirienne d’origine, et le décret de renonciation à sa nationalité française. Mais il était déjà trop tard », a conclu Mamadou Touré.
     
 
   
   
                 
                 
                