Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté en Israël, dans la soirée du mercredi 3 septembre, pour réclamer la libération des otages détenus par le Hamas et la fin de la guerre à Gaza. Si ce genre de rassemblements a habituellement lieu à Tel-Aviv, celui-ci s’est déroulé à Jérusalem, devant la maison de Benyamin Netanyahu, un lieu très symbolique.
« Le Premier ministre ne nous écoute pas, ne répond pas au téléphone, nous venons donc jusque devant chez lui », s’exclament les mères des otages Nimrod Cohen et Matan Angrest. Ce sont elles qui avaient appelé les manifestants à se rassembler, ce mercredi 3 septembre, devant la résidence de Benyamin Netanyahu à Jérusalem, rapporte notre correspondante sur place, Frédérique Misslin
Des milliers de personnes sont venus réclamer la fin de la guerre, comme Eytan Keizler, originaire de Haïfa : « Notre gouvernement ne veut pas arrêter la guerre car il sait que dès qu’il le fera, il sera mort politiquement. Personne ne votera plus. Il ne répond pas, il s’en fiche ».
« Seul un accord peut sauver les gens ici… et à Gaza »
Une voiture ayant été incendiée par des activistes un peu plus tôt dans la journée, Benyamin Netanyahu a traité les manifestants de milices fascistes. Mais Gilat, elle, ne veut pas baisser les bras : « Nous sommes ici d’abord pour les otages et ensuite pour dire qu’il faut arrêter la guerre, arrêter les massacres et arrêter la souffrance. Seul un accord peut sauver les gens ici, et les gens de Gaza aussi ».
D’après les résultats d’un sondage commandé par la chaîne de télévision israélienne numéro 13, 45% des Israéliens veulent un accord qui mette fin à la guerre.
L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1 219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes également enlevées ce jour-là, 47 sont toujours otages à Gaza, dont 25 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.
La campagne de représailles israélienne a fait au moins 63 746 morts dans l’enclave palestinienne – en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les chiffres sont jugés fiables par l’ONU.