À l’issue de leur assemblée générale de samedi, les Cadres Libéraux du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) ont exprimé leurs vives préoccupations concernant la situation économique et sociale du Sénégal. Leur critique s’est concentrée sur plusieurs points, dont les inondations, les nouveaux projets de loi sur la lutte contre la corruption, la question des libertés avec de nombreux emprisonnements, et l’état des finances publiques.
  Lanceurs d’alerte : des zones d’ombre à clarifier 
  Tout en saluant l’adoption de la loi sur le statut et la protection des lanceurs d’alerte, qu’ils jugent être une avancée démocratique, les libéraux ont néanmoins soulevé plusieurs réserves. Ils alertent sur la définition floue du terme « lanceur d’alerte », les canaux de signalement incertains et le risque d’instrumentalisation médiatique. La question d’une éventuelle récompense financière soulève également des questions éthiques, selon eux. 
  Libertés : une régression préoccupante 
  Rappelant que la démocratie et les libertés individuelles sont au cœur du combat du PDS, les cadres libéraux dénoncent une régression préoccupante dans ce domaine. Ils pointent du doigt les gardes à vue prolongées et les mandats de dépôt devenus quasi systématiques. Pour y remédier, ils exigent la mise en place rapide de juges des libertés afin de garantir l’équilibre entre sécurité et droits fondamentaux. 
  Réformes à l’Assemblée : des avancées à consolider 
  Les partisans de Karim Meïssa Wade se félicitent également de l’adoption de la loi sur l’accès à l’information, qui donne aux citoyens le droit de consulter les données publiques. Ils appellent toutefois à une mise en œuvre effective pour garantir son accès à tous. Par ailleurs, bien qu’ils prennent acte du renforcement du dispositif de déclaration de patrimoine, ils dénoncent l’exemption du président de la République en fin de mandat, qui, selon eux, affaiblit la portée symbolique et éthique de cette réforme. 
  Situation économique : des répercussions à anticiper 
  Les cadres du PDS appellent le gouvernement à anticiper les répercussions de la récente mission du Fonds Monétaire International (FMI), craignant notamment une dégradation de la note souveraine du Sénégal et une pression budgétaire accrue. Ils alertent sur le risque de flambée des prix si les subventions sont supprimées et sur le blocage des projets de développement. Ils exigent des mesures concrètes pour protéger le pouvoir d’achat des Sénégalais et promouvoir l’économie nationale. 
  Inondations : des solutions structurelles à mettre en place 
  Enfin, les Cadres Libéraux du PDS dénoncent la récurrence des inondations dans plusieurs régions du pays, notamment à Touba, Dakar, Thiès et dans la vallée du fleuve Sénégal. Ils demandent le déclenchement immédiat du plan ORSEC et une prise en charge urgente des personnes impactées. Pour prévenir de futurs drames, ils proposent des solutions structurelles, dont la création d’une Agence nationale de résilience climatique urbaine, ainsi que la mise en place de bassins de rétention et de systèmes de drainage intelligents.
     
 
   
   
                 
                