Le couperet est tombé pour Amidou Djiba. Celui qui s’était autoproclamé porte-parole de l’aile politique du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC) de Mangoukoro a passé sa première nuit derrière les barreaux, après son arrestation musclée le 20 août dernier à Ziguinchor.
Selon les révélations du quotidien Libération, une information judiciaire a été ouverte à la demande du parquet. Résultat : l’homme a été inculpé et placé sous mandat de dépôt ce vendredi pour des charges explosives : complot contre l’autorité de l’État et l’intégrité du territoire, participation à un mouvement insurrectionnel et association de malfaiteurs criminelle. Des accusations nourries par des propos incendiaires tenus lors d’une cérémonie en hommage à l’abbé Diamacoune, figure emblématique du MFDC.
L’interpellation n’a rien laissé au hasard. Après une filature, les Sections de recherches (SR) de Dakar et de Ziguinchor l’ont stoppé net, le 20 août vers 18 heures, à Bouloum, alors qu’il circulait à moto. Conduit à Dakar sous escorte serrée, il a été pris en main dès le lendemain matin par la SR de Dakar pour le reste de l’enquête.
Une perquisition menée dans son domicile, au quartier Djibock de Ziguinchor, a également permis de mettre la main sur des tee-shirts jugés compromettants. Une découverte qui n’arrange pas son cas.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois qu’Amidou Djiba fait face aux rigueurs de la loi.
Déjà en 1995, il avait été appréhendé pour des faits similaires lors d’une opération militaire, écroué à Rebeuss pendant quatre ans, avant de recouvrer la liberté à la faveur des négociations entre l’État et le MFDC. En 2022, exclusif.net a appris qu’il a été arreté puis libéré le meme jour.
