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AXE Médina Sabakh – Diama Gadio : une route stratégique devenue un calvaire, l’urgence d’agir (Par Mohamed Lamine Diouf )

AXE Médina Sabakh – Diama Gadio : une route stratégique devenue un calvaire, l’urgence d’agir (Par Mohamed Lamine Diouf )

La route reliant Médina Sabakh à Diama Gadio, d’une longueur totale de 31 kilomètres – soit 16 km entre Médina Sabakh et Ngayène Sabakh et 15 km entre Ngayène et Diama Gadio – occupe une place centrale dans la mobilité régionale. Constituant un prolongement de l’axe routier qui s’étend de Kaffrine jusqu’à Diama Gadio, elle représente non seulement un raccourci essentiel vers la Gambie, mais également un corridor stratégique facilitant les échanges avec Kaffrine, Touba, Tambacounda, Kidira et, au-delà, le Mali.

Cependant, malgré cette importance géostratégique et socio-économique, l’état de la route demeure hautement préoccupant. L’absence de goudronnage et l’ampleur des dégradations rendent son utilisation particulièrement difficile, voire impossible en période d’hivernage. Dans ces conditions, de nombreux conducteurs refusent de poursuivre jusqu’à Médina Sabakh, accentuant ainsi le désenclavement des localités concernées et la fragilisation des échanges économiques et sociaux.

Les conséquences humaines et sociales sont particulièrement critiques. Le transport d’un malade vers Médina Sabakh peut nécessiter près de deux heures de trajet sur une distance relativement courte, ce qui aggrave les situations d’urgence sanitaire. Cet exemple illustre les coûts sociaux et humains considérables engendrés par l’état de dégradation avancée de cette voie.

Face à ce constat, les populations locales, rejointes par plusieurs acteurs économiques et sociaux, formulent avec insistance la revendication du goudronnage de l’axe Diama Gadio – Médina Sabakh. Cette demande ne saurait être considérée comme une simple doléance locale, mais bien comme une priorité nationale, au regard de l’importance de cet axe en matière de désenclavement, de dynamisation économique et d’intégration sous-régionale.

Ainsi, la réhabilitation de cette route doit être envisagée comme un enjeu stratégique, à l’intersection du développement territorial, de la justice sociale et de la coopération transfrontalière. L’inaction prolongée risquerait de transformer une infrastructure potentiellement intégratrice en un facteur aggravant d’exclusion et de marginalisation des populations locales.

En définitive, la route Diama Gadio – Ngayène Sabakh – Médina Sabakh, aujourd’hui perçue comme une « route de l’oubli », doit impérativement être requalifiée en « route de l’espoir », par une action publique volontariste et rapide, répondant aux attentes légitimes des citoyens et aux impératifs de développement national.

Mohamed Lamine Diouf 
Cercle des cadres de la république des valeurs/
Habitant du département de Nioro


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