Les Forces armées soudanaises (FAS) affirment avoir abattu, le 6 août, un avion émirati transportant une quarantaine de mercenaires colombiens. L’engin était sur le point d’atterrir à Nyala, la capitale du Darfour du Sud, d’où les Forces de soutien rapide (FSR) ont annoncé le mois dernier le Conseil présidentiel et le Premier ministre à la tête du gouvernement parallèle issu de l’alliance Tasis dont les ministres tardent à être nommés. Malgré les démentis d’Abou Dabi, le soutien des Émirats arabes unis aux FSR a été démontré dans de nombreux rapports et par ailleurs confirmé par des sources diplomatiques au Point Afrique.
Révélée dès novembre 2024 par le média colombien La Silla Vacia, la présence de combattants colombiens dans les rangs des FSR, en guerre contre les FAS depuis le 15 avril 2023, continue en revanche à interroger.
Cette intervention interpelle d’abord d’un point de vue logistique, un océan et 11 000 kilomètres séparant Khartoum et Bogota. Le média Sudan War Monitor dresse un parallèle avec la tentative de Napoléon III de conquérir le Mexique dans les années 1960 en envoyant? des soldats soudanais. « Il faudra probablement encore quelques années à Mohamed ben Zayed [le président des Émirats arabes unis surnommé « MBZ »] pour comprendre l’inutilité de l’étrange aventure de son gouvernement au Soudan. Lorsqu’il le fera, les Émiratis abandonneront les FSR, tout comme Napoléon III abandonna le Mexique en 1867, évacuant son bataillon soudanais et le reste de son armée après une guerre longue et inutile », prédit le média en ligne, spécialisé dans la documentation du conflit en cours au pays des deux Nils.
     
 
   
   
                 
                 
                