Le juge El Hadji Guissé, figure emblématique de la justice et des droits humains au Sénégal et en Afrique, s’est éteint, laissant derrière lui un parcours exceptionnel. Élu à deux reprises à la Cour africaine des Droits de l’homme et des peuples (2006-2010 et 2012-2018), il a contribué à renforcer la crédibilité de cette institution panafricaine.
Diplômé en droit privé et formé en France, il a occupé de nombreuses fonctions au sein du système judiciaire sénégalais, de juge d’instruction à président de chambre à la Cour d’appel de Dakar, et a été également pédagogue, formant plusieurs générations à l’ENAM, à l’École nationale de police et à l’École nationale de la santé.
Son engagement s’est étendu au-delà du Sénégal, à travers ses responsabilités au Comité sénégalais des Droits de l’homme, à l’UNESCO et aux Nations Unies, où il a œuvré contre la discrimination et pour la protection des minorités, le droit à l’eau potable et l’impact des sociétés transnationales sur les droits humains.
Jusqu’à ses dernières années, il siégeait à la Commission nationale électorale du Sénégal, poursuivant sa lutte pour la démocratie et l’État de droit. Le juge Guissé laisse l’image d’un homme de conviction entièrement dévoué à la justice, aux droits humains et à la dignité humaine.
