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14 mois de silence et de misère : 31 agents du programme « XËYU NDAW ÑI » de la SONAGED crient leur désespoir

14 mois de silence et de misère : 31 agents du programme « XËYU NDAW ÑI » de la SONAGED crient leur désespoir

Une situation dramatique secoue depuis plus d’un an le quotidien de plusieurs agents affectés à la Direction Générale de l’Urbanisme et de l’Architecture (DGUA), mais rémunérés par la SONAGED. Recrutés dans le cadre du programme présidentiel « XËYU NDAW ÑI » pour renforcer les capacités techniques de l’administration, ces travailleurs cumulent aujourd’hui plus de treize mois d’arriérés de salaire. Une violation flagrante du Code du Travail sénégalais qui place ces pères et mères de famille dans une détresse sociale et financière alarmante.

 

Les agents dénoncent un double discours : alors que leurs homologues affectés dans d’autres directions du même ministère continuent de percevoir régulièrement leur rémunération, eux subissent un blocage qu’ils jugent arbitraire. Malgré un budget voté et disponible, la SONAGED, selon leurs propos, refuse de débloquer les salaires. Une décision qualifiée d’injuste et d’incompréhensible, qui sape la confiance dans la gouvernance publique et ébranle les principes élémentaires de justice sociale.

 

Face à la presse, le collectif salue la disponibilité du Directeur Général de la DGUA, jugé ouvert au dialogue, mais pointe directement la responsabilité du Directeur Général de la SONAGED. Ils interpellent également le ministre de l’Urbanisme, Moussa Bala Fofana, et appellent le Premier ministre, Ousmane Sonko, à intervenir de toute urgence pour rétablir leurs droits bafoués. Face à une telle crise, les agents préviennent : si rien n’est fait, ils passeront à la vitesse supérieure, en organisant des sit-in, des marches pacifiques, voire une grève de la faim.

 

Au-delà de ce conflit, c’est toute la question du respect des droits des travailleurs et de la crédibilité des politiques publiques d’emploi qui est posée. Comment un programme lancé pour l’insertion des jeunes peut-il se transformer en piège de précarité pour ceux censés en être les bénéficiaires ? Le silence et l’inaction prolongés risquent non seulement d’aggraver la souffrance des agents concernés, mais aussi d’entamer sérieusement la confiance des citoyens envers les institutions.


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