Les Israéliens sont appelés à la grève et à des rassemblements dans tout le pays ce dimanche 17 août. Le mot d’ordre vient des proches des otages israéliens retenus dans la bande de Gaza. Dans un pays divisé sur la conduite de la guerre, des voix qui réclament la fin des hostilités et espèrent se faire entendre du gouvernement. Samedi 16 août, comme chaque semaine, des rassemblements avaient déjà eu lieu, notamment à Jérusalem, où les manifestants attendaient une mobilisation plus large.
Ils ont défilé à la nuit tombée samedi dans les rues de Jérusalem, et ils recommenceront dimanche 17 août en plein jour. Ces Israéliens en colère ne veulent pas du plan d’extension des opérations militaires dans la bande de Gaza.
« Le gouvernement continue à vouloir encore plus de guerre. Maintenant, ils veulent occuper la bande de Gaza et la contrôler militairement. Toute personne honnête et sensée comprend que ça sera un désastre complet, pour les Palestiniens comme pour les Israéliens. Alors, je dirais que nous faisons la chose la plus logique qui est d’essayer d’empêcher cela », a expliqué un manifestant.
Il y avait les slogans consensuels : mettre fin à la guerre pour obtenir le retour des otages et pour éviter des pertes dans les rangs de l’armée israélienne. Mais il y avait aussi ces manifestants brandissant des photos ou des pancartes alertant sur la mort d’enfants palestiniens sous les bombes israéliennes dans l’enclave.
« J’ai choisi ces mots, car ils ne font pas l’unanimité en Israël. Beaucoup trop de gens voient des photos d’enfants morts et nous trouvent des excuses pour cela. Ou alors, ils nous disent que c’est une bonne chose : que ces enfants deviendront des terroristes si nous ne les tuons pas », s’insurge une participante au rassemblement.
En marge du rassemblement, quelques Israéliens s’en sont pris verbalement aux manifestants, avec plus ou moins d’agressivité. Ce devrait être encore le cas en ce dimanche de mobilisation.