Donald Trump et Vladimir Poutine sont arrivés ce vendredi 15 août à Anchorage, en Alaska, pour un sommet sur l’Ukraine aux retombées incertaines. Les attentes autour de cette rencontre sont très fortes. L’accord de cessez-le-feu en Ukraine que souhaite obtenir le président américain reste incertain, mais une proposition du président russe sur le contrôle des armements pourrait permettre aux deux dirigeants de sauver la face en repartant avec un compromis.
Donald Trump et Vladimir Poutine, qui ne se sont pas rencontrés depuis 2019, sont réunis depuis 19h10 TU sur une base militaire américaine en Alaska, sans Volodymyr Zelensky et sans représentation européenne. Les deux présidents se voient avec des conseillers et non plus en tête-à-tête. La réunion, commencée à 19h30 TU, sera suivie par un repas de travail avec leurs conseillers. Les négociations pourraient durer « au moins 6 à 7 heures », selon le Kremlin. Les présidents russe et américain donneront ensuite une conférence de presse, la première depuis une apparition commune devant les caméras en 2018 à Helsinki.
Volodymyr Zelensky et ses alliés européens ont malgré tout tenté de faire passer des messages pour ne pas voir leurs intérêts bradés. Pour Kiev et l’Europe, le pire scénario serait que Donald Trump, fasciné par l’exercice autoritaire du pouvoir de Vladimir Poutine, se laisse convaincre de redessiner la carte de l’Ukraine selon la volonté de Moscou.
À croire Donald Trump, qui n’est pas homme à s’embarrasser de nuances, ce sera tout ou rien. Il se fait fort de savoir en « cinq minutes » maximum si ce face-à-face sera un fiasco ou s’il permettra d’esquisser une issue au plus sanglant conflit en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
À son arrivée à Anchorage plus tôt dans la journée, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, semblait plus réservé quant à l’issue de la rencontre au sommet. « Nous ne faisons aucune prédiction », a-t-il déclaré à une télévision russe, alors qu’il portait un sweat-shirt arborant « URSS » en russe. « Nous savons que nous avons nos arguments et notre position est claire et sans ambiguïté. Nous la présenterons », a-t-il simplement ajouté.