David Barnea, directeur du Mossad, s’est rendu jeudi à Doha pour s’entretenir avec le Premier ministre qatari, cheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, dans le cadre des efforts diplomatiques visant à parvenir à un accord global sur la libération des otages et un cessez-le-feu à Gaza, selon deux sources étrangères impliquées dans les négociations.
Lors de cette rencontre, le chef du renseignement israélien a transmis un message clair aux médiateurs : « La décision du gouvernement israélien concernant la conquête de Gaza-ville n’est ni un bluff ni une guerre psychologique, mais une opération que l’État d’Israël compte sérieusement mener en l’absence de progrès dans les négociations ».
Cette pression temporelle vise à exploiter la fenêtre diplomatique avant toute offensive militaire sur Gaza-ville, laissant aux quatre pays médiateurs – États-Unis, Qatar, Égypte et Turquie – l’opportunité de trouver une solution pour stopper la guerre.
L’activité diplomatique s’est intensifiée ces derniers jours. La semaine dernière, le Premier ministre qatari avait rencontré l’émissaire américain Steve Witkoff à Ibiza, en Espagne, pour discuter d’un accord global de fin de guerre.
Parallèlement, une délégation du Hamas s’est rendue à Istanbul pour s’entretenir avec le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, qui aurait exhorté le mouvement à reprendre les négociations et à conclure un accord.
Au Caire, les dirigeants du Hamas ont poursuivi les discussions avec les responsables du renseignement égyptien, rencontrant mercredi Hassan Rachad pour évoquer la reprise des pourparlers sur l’échange d’otages et le cessez-le-feu.
Cette multiplication des contacts diplomatiques illustre l’urgence ressentie par l’ensemble des acteurs pour éviter une escalade militaire majeure à Gaza.