Les libertés – toutes les libertés – et surtout la liberté d’expression doivent être défendues par tout citoyen épris de justice.
Depuis l’avènement du nouveau régime incarné par le Président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Monsieur Ousmane Sonko, la liberté d’expression dans l’espace public est de moins en moins tolérée au Sénégal. La tentative de museler la pensée libre devient de plus en plus manifeste.
S’exprimer librement est désormais un risque : un véritable ticket de péage vers la prison. Les exemples sont nombreux :
• Badara Gadiaga, symbole de fidélité à la libre parole et à l’honneur,
• Abdou N’guer, chroniqueur pertinent,
• Bachir Fofana, journaliste talentueux,
• Et les otages politiques Lat Diop et Moustapha Diakhaté, qui croupissent tous à Rebeuss, en témoignent amplement.
Rester silencieux face à ces dérives, c’est accepter le bâillonnement des populations.
Or, l’article 8 de la Constitution sénégalaise garantit, depuis 2001, la liberté d’opinion, d’expression et de la presse, érigées comme droits fondamentaux.
Alors nous disons STOP à ce régime :
• STOP à l’injustice
• STOP à l’arbitraire
• STOP à l’appel à la haine et à l’injure
• STOP à la diffamation
Le développement et le progrès économique et social de notre pays ne peuvent se réaliser dans la division, l’affrontement ou l’ignorance, mais dans la cohésion sociale, la solidarité, l’expertise et la bonne volonté professionnelle.
L’histoire nous enseigne…
Une relecture historique aurait pourtant appris à ce régime que le peuple sénégalais s’est toujours levé contre l’oppression et la restriction des libertés.
Le Sénégal n’a jamais été un terrain fertile pour la dictature, qu’elle soit couchée, rampante ou debout.
Des figures emblématiques de notre histoire ont payé de leur vie pour défendre l’honneur et la liberté de notre peuple :
• Le 07 mars 1820 à Nder, la Linguère Fatim Yamar Khour Yaye et les femmes du Walo ont résisté à l’envahisseur jusqu’au sacrifice ultime.
• Lat Dior Ngoné Latyr Diop, Damel du Cayor,
• Le Professeur Cheikh Anta Diop,
tous ont choisi la liberté plutôt que le déshonneur, en exprimant leurs opinions librement.
Depuis la Charte du Mandé (1235), fondement même de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (1789), des filles et fils d’Afrique ont versé leur sang pour la défense des libertés.
Nous, descendants de ces dignes lignées, n’avons pas le droit d’en faire moins.
Nous devons protéger notre droit à l’expression libre, au bénéfice du débat public, pour une meilleure circulation de l’information.
Depuis l’affaire Adji Sarr en 2021, suivie de quatre années de violences politiques ayant causé 87 décès, le peuple aspire aujourd’hui à un apaisement social, pour se concentrer enfin sur ses priorités :
• économie,
• éducation,
• santé publique,
• sécurité.
Ce peuple souffre et réclame justice, équitablement rendue, avec des responsabilités clairement établies.
Lors des élections présidentielles, 54 % des électeurs ont placé leur confiance en ce régime porté par PASTEF et son PROS, avec l’espoir de solutions rapides à leurs difficultés quotidiennes.
La diversité des choix électoraux fait le charme d’une démocratie saine. Mais une fois élu, un président gouverne pour 100 % de ses citoyens, dans l’unité et l’équité.
Nous appelons donc nos autorités à agir :
• À mobiliser tous les moyens de l’État pour répondre aux vraies préoccupations populaires,
• À cesser la chasse aux opposants, politiques ou médiatiques,
• À se consacrer au travail, encore et toujours,
• À faire moins de politique et plus d’action,
pour soulager les inquiétudes profondes de nos populations.
Car pour l’instant, le vent d’espoir de 2024 s’est transformé en tempête de désespoir.
À Clamart / PARIS,
Le 29 juillet 2025
Le Collectif des Amis de Badara Gadiaga
Et pour son soutien, merci au Professeur Mr Serigne DIOP,
Ancien Ministre de la Justice du Sénégal.