Le paisible quartier de Saly Carrefour a été secoué par une affaire sordide et choquante. Le 15 juillet 2025, le commissariat de Saly a enregistré une plainte pour viol et abus sexuels contre Birame Sène, 39 ans, divorcé et père de deux enfants, se présentant comme marabout et coiffeur à ses heures perdues.
Du salon de coiffure au « rituel » forcé
Selon la plaignante, Aminata Fall, jeune mariée sans enfant, les faits se sont déroulés le 13 juillet. Elle s’était rendue au domicile de l’accusé pour se faire tresser des rastas. Au cours de la discussion, Birame Sène lui aurait affirmé avoir la capacité mystique de lever les blocages empêchant une femme de tomber enceinte. Se disant marabout, il lui aurait alors proposé un prétendu traitement spirituel.
Ce rituel, d’après Aminata Fall, a rapidement tourné au drame : après lui avoir versé de l’eau bénite et lui avoir fait boire un mélange de miel, elle aurait commencé à trembler et à perdre connaissance. C’est à ce moment-là que Birame Sène l’aurait conduite dans sa chambre, déshabillée de force et violée. Il lui aurait ensuite déclaré que l’acte commis était « un remède spirituel » destiné à lever la « malédiction de stérilité ».
Enquête en cours et versions contradictoires
Reprenant ses esprits, la jeune femme a immédiatement informé son mari, qui l’a encouragée à porter plainte. La police de Saly, sous la direction du Commissaire Oumar Mbaye, a aussitôt ouvert une enquête et ordonné une réquisition médicale à l’hôpital de Grand Mbour pour vérifier les faits allégués.
Entendu par les enquêteurs, Birame Sène a reconnu avoir eu un rapport sexuel avec la plaignante, mais affirme qu’il s’agissait d’un acte consenti. « C’est elle qui a commencé à me caresser », a-t-il soutenu. Il explique que, bien qu’elle l’ait supplié par message de garder l’affaire secrète, elle aurait par la suite décidé de tout révéler, « probablement sous la pression de son mari ».
L’affaire a été transmise au procureur de Mbour, et Birame Sène a été déféré.