Dans une note, le président de la Commission de l’Uemoa, Abdoulaye Diop a dressé le tableau de l’Union. M. Diop fait état d’une croissance forte dans un contexte de décélération de l’inflation.
Il informe que le taux d’inflation annuel moyen de l’Union a décéléré à 3,5% en 2024 après 3,7% en 2023, en liaison avec la baisse des tensions sur les prix des produits alimentaires et de l’énergie.
Dans la même dynamique, il note une amélioration de la situation des finances publiques des Etats membres. Selon Abdoulaye Diop, des efforts consentis dans la mobilisation des recettes ont produit des effets positifs sur les ressources domestiques.
«Toutefois, les tensions demeurent élevées. Ainsi, le déficit budgétaire global a représenté 5,0% du Pib en 2024 contre 6,6% en 2023. Ce déficit est le résultat d’une hausse des recettes publiques (+9,3%) plus importante que celle des dépenses (+1,9%). Il en est résulté un taux de pression fiscale de 14,3% après 14,1% en 2023. Le taux d’endettement s’est établi à 64,8% en 2024 contre 63,8% en 2023, soit une légère hausse de 1 point de pourcentage », lit-on dans le document.
Le déficit courant de la balance des paiements s’est réduit de 3,4 points de pourcentage par rapport à 2023, pour ressortir à 5,9% du Pib, à la suite de la baisse du solde déficitaire de la balance des biens. Cette réduction, explique Abdoulaye Diop, est la résultante d’une augmentation des exportations (+13,6%) couplée à un fléchissement des importations (-1,2%). Situation monétaire caractérisée par une augmentation du rythme de progression de la masse monétaire… Elle est ressortie à 8,9%, à fin décembre 2024 après l’accroissement de 3,5% enregistré en 2023. Cette hausse est induite par la consolidation des actifs extérieurs nets et des créances intérieures.
Adou Faye