Depuis l’autorisation donnée par Israël le 25 juillet, les largages d’aide humanitaire étrangère reprennent au compte-gouttes au-dessus de la bande de Gaza. Mais sur le terrain, la situation reste dramatique : bousculades, chaos, famine. Ce dimanche, seuls huit camions ont franchi le point de passage de Zikim, alors que l’ONU estime qu’il en faudrait 500 par jour pour répondre aux besoins.
« On m’a arraché mon sac », témoigne Abdelkarim. Pour Hala, mère de famille, les femmes n’ont même pas la possibilité d’accéder à l’aide. Dans certaines zones, les colis largués tombent en pleine foule, causant blessés et tensions. « Une mascarade », dénonce Elsa Softic de Première Urgence Internationale.
Trois avions jordaniens et émiratis ont parachuté 25 tonnes de vivres. L’armée israélienne a également participé aux largages, sans coordination avec les ONG, déplorent les humanitaires. Médecins Sans Frontières (MSF) alerte : l’aide reste inadaptée aux besoins nutritionnels des populations en danger.
Israël a aussi instauré une trêve quotidienne de 10 heures dans trois zones pour permettre les livraisons. Une mesure « tactique » jugée largement insuffisante.
Le Programme alimentaire mondial avertit : près d’un tiers des Gazaouis ne mangent plus pendant plusieurs jours. La malnutrition explose. 470 000 personnes risquent une famine catastrophique d’ici septembre si la situation n’évolue pas rapidement.
Urgence humanitaire absolue : la communauté internationale est appelée à garantir l’acheminement massif et structuré de l’aide, sans quoi une catastrophe d’une ampleur sans précédent menace la population de Gaza.