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AFFAIRE « KOCC BARMA » : L’enquête s’oriente vers des liaisons dangereuses

AFFAIRE « KOCC BARMA » : L’enquête s’oriente vers des liaisons dangereuses

Intercepté à l’AIBD jeudi soir alors qu’il tentait de quitter le pays, pour se rendre dans les locaux de la Dsc pour les besoins de l’enquête, El Hadji Assane Demba a été finalement placé en garde à vue pour association de malfaiteurs, collecte illicite de données, diffusion de données personnelles et atteinte à la vie privée.

Une garde à vue qui s’est prolongée jusqu’au samedi, avec à la clé la saisie de ses téléphones portables. Selon nos sources, plusieurs éléments troublants ont été extraits des appareils de El Hadji Assane Demba, en lien avec les activités du très controversé Kocc Barma, fondateur du site de voyeurisme « Seneporno » fermé depuis 2020.
Une affaire qui rebondit donc, quatre ans après une vaste opération de cybercriminalité qui avait secoué le pays. Pour rappel, le site « Seneporno », qui publiait des vidéos intimes sans le consentement des victimes, avait été dénoncé par plusieurs associations féminines. En 2019, pour voile d’une enquête judiciaire, deux membres du site avaient été arrêtés : Cheikh Abou Mbacké Sakho alias Kocc Barma, et son bras droit, Abdou Karim Dioum.

Les enquêteurs creusent l’hypothèse d’un réseau
Selon des sources proches de l’enquête, ce nouveau rebondissement relance la thèse d’un réseau structuré. El Hadji Assane Demba et Abdou Karim Dioum sont revenus au cœur de l’enquête, notamment à travers les liens supposés entre plusieurs numéros de téléphone, des messageries et des comptes bancaires.

Les premiers éléments font état de plusieurs vidéos compromettantes retrouvées dans les téléphones saisis. Des vidéos filmées à l’insu des personnes concernées. Certaines ont été publiées sur des plateformes anonymes.

Les enquêteurs cherchent à déterminer si l’objectif du réseau n’était pas de faire chanter des personnalités, via des menaces de diffusion de sextapes pour du biphoporn.
Mais le plus grave concerne l’existence d’une base de données biométriques contenant les noms, adresses, numéros d’identité, professions et données sensibles de plusieurs femmes, dont certaines impliquées dans des affaires de mœurs.

Ces données, qui auraient été extraites illégalement, sont en cours d’analyse dans le cadre d’une coopération judiciaire entre plusieurs services, dont la Division spéciale de cybersécurité (DSC), la Brigade spéciale de gendarmerie, la DIC et la plateforme Interpol.
Notons que des fichiers audios retrouvés dans le téléphone de Dioum relancent la piste d’un chantage sexuel à grande échelle. L’enquête suit son cours. À ce stade, les preuves, bien que troublantes, restent à être croisées.

Kocc Barma et Dioum risquent d’être poursuivis pour association de malfaiteurs, collecte illégale de données, extorsion et diffusion de contenus intimes sans consentement. El Hadji Assane Demba reconnaît connaître Kocc Barma, mais nie être impliqué dans la gestion des appareils.
Liberation 


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