Dans le cadre d’un séminaire organisé par le Groupe de communication internationale de Chine (CICG) à Beijing (Chine), une délégation de journalistes et de professionnels de la communication sénégalais a visité les locaux de StarTimes, l’un des géants chinois de l’audiovisuel opérant sur le continent africain.
Fondé en 1988, StarTimes revendique 17 millions d’abonnés à travers l’Afrique. Le groupe, qui diffuse plus de 850 chaînes en plus de 20 langues, emploie environ 4 000 personnes dans le monde. Premier implanté au Rwanda, StarTimes a par la suite étendu sa présence sur le continent, à travers le Sénégal.

Entre 2018 et 2020, 600 villages sénégalais ont bénéficié du programme « 10 000 villages connectés », fruit de la coopération sino-sénégalaise, permettant un accès gratuit aux chaînes StarTimes.
Soucieuse de se rapprocher davantage de ses abonnés, la chaîne ambitionne désormais de diffuser des contenus culturels en langue wolof, à l’instar de ce qu’elle fait déjà avec le swahili ou le yoruba. « Nous souhaitons collaborer avec les médias sénégalais pour promouvoir des contenus locaux comme la lutte traditionnelle (lamb), les festivals culturels ou encore le tourisme », a déclaré Mme Yang Yujia, rédactrice en chef de la chaîne francophone du groupe.
Malgré près d’un million d’abonnés au Sénégal, un chiffre jugé encore « très modeste » par Chen Qingzhong, responsable des relations publiques de StarTimes, le groupe ambitionne de mieux se faire connaître du public sénégalais à l’horizon 2026, désignée comme année des échanges culturels entre la Chine et l’Afrique.
Cette nouvelle politique de la structure vise à renforcer l’ancrage du groupe dans le paysage audiovisuel sénégalais, tout en valorisant les identités culturelles africaines au sein de la programmation de StarTimes.