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WISH 2-WACA : 35 jeunes ambassadeurs formés pour défendre les droits humains et l’égalité des genres

WISH 2-WACA : 35 jeunes ambassadeurs formés pour défendre les droits humains et l’égalité des genres

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet régional WISH 2-WACA, un atelier de formation a été ouvert ce lundi 21 juillet à Dakar à l’intention de 35 jeunes ambassadeurs issus de cinq régions du Sénégal. L’objectif principal est de renforcer leurs capacités sur les droits humains des femmes, la santé reproductive, la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) et les mutilations génitales féminines (MGF), tout en promouvant la masculinité positive.

D’une durée de cinq jours, cette session est organisée avec l’appui du FCDO et mise en œuvre par MSI, SightSavers et plusieurs autres partenaires techniques et financiers. Elle vise à répondre aux défis persistants liés aux inégalités de genre, à l’accès limité aux services de santé reproductive et à la persistance des violences sexistes, notamment chez les jeunes.

Pendant toute la durée de l’atelier, les jeunes participantes et participants – dont certains en situation de handicap – bénéficient de modules pratiques sur la communication, le leadership, les droits sexuels et reproductifs, ainsi que la prévention des VBG.


WISH 2-WACA : 35 jeunes ambassadeurs formés pour défendre les droits humains et l’égalité des genres


Un engagement communautaire attendu
Selon Andréa Aziabou, chargée de programme à WILDAF-Afrique de l’Ouest, l’atelier cible 35 jeunes, dont 20 jeunes femmes, représentants de 29 organisations de la société civile provenant des régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Fatick et Kaolack.

« Nous sommes là pour renforcer leurs capacités sur les questions d’égalité, de droits humains des femmes, de violences basées sur le genre, y compris les mutilations génitales féminines, les mariages d’enfants, le leadership et la masculinité positive », a-t-elle déclaré. Elle précise que ces jeunes seront appelés à devenir des relais dans leurs communautés.

« Des activités de sensibilisation sont prévues, comme des causeries, des débats, des émissions radios et des plaidoyers auprès des leaders religieux et des autorités locales. Nous attendons qu’ils soient suffisamment outillés pour exercer leur leadership sur les questions de droits humains, de santé reproductive et d’égalité de genre », a ajouté Mme Aziabou.

Lever les tabous sur les droits sexuels et reproductifs
Interrogée sur les raisons du choix de ces thématiques, Andréa Aziabou a expliqué que « les études ont démontré que les droits à la santé reproductive sont encore perçus comme des sujets tabous. Les jeunes, en particulier, rencontrent des difficultés à accéder à ces droits, à comprendre ce qu’ils impliquent, ainsi que leurs responsabilités. »


WISH 2-WACA : 35 jeunes ambassadeurs formés pour défendre les droits humains et l’égalité des genres

Un choix stratégique du Sénégal et des régions ciblées
Pour Mme Ndiaye, Ndeye Ngoné Coulibaly, chargée de projet WISH 2-WACA à WILDAF-Sénégal, le choix du Sénégal s’explique par la nécessité de compléter les efforts du ministère de la Santé dans les zones rurales, souvent confrontées à un déficit d’information.

« Dans beaucoup de communes rurales, les sujets liés à la sexualité ou à la santé reproductive sont encore très sensibles. Ce projet vient donc en appui aux structures existantes, avec pour ambition d’offrir des services de santé de qualité aux couches vulnérables, notamment les femmes et les filles », a-t-elle affirmé.

Elle a également précisé que les régions ciblées sont des zones dans lesquelles WILDAF intervient régulièrement, en collaboration avec des organisations de la société civile et des antennes régionales déjà implantées.

Plaidoyer pour l’harmonisation du droit au mariage
Mme Ndiaye a profité de son intervention pour dénoncer l’article 111 du Code de la famille, qui fixe à 18 ans l’âge légal du mariage pour les garçons, mais à 16 ans pour les filles. « Cette disposition est discriminatoire et en contradiction avec les engagements régionaux et internationaux du Sénégal. Notre proposition est simple : l’âge du mariage doit être le même pour les filles et les garçons, soit 18 ans », a-t-elle plaidé.

Ce programme s’inscrit dans une dynamique de transformation sociale portée par la jeunesse, avec l’ambition de faire de ces jeunes ambassadeurs les fers de lance d’une société plus juste, égalitaire et respectueuse des droits humains.


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