Écarté des terrains jusqu’en mars 2027 après un contrôle positif à la MDMA, l’attaquant sénégalais Ibrahima Niane vit un été loin des pelouses, mais non sans combat. Le joueur de 26 ans, sans club depuis la fin de son contrat avec Angers, continue de contester une sanction qu’il juge injuste, soutenu par ses proches et ses avocats.
L’été 2025 a un goût amer pour Ibrahima Niane. Suspendu pour deux ans à la suite d’un contrôle antidopage positif à la MDMA, l’ancien attaquant d’Angers vit désormais au rythme des recours juridiques et des espoirs de réhabilitation, loin des stades où il espérait encore briller. C’est dans sa ville natale de Mbour, au Sénégal, qu’il tente de traverser cette période trouble, auprès de ses proches, dans l’attente d’un éventuel retournement de situation.
Tout commence le 21 mars 2023. Ce jour-là, Niane dispute un match de Ligue 1 entre Angers et Reims (2-2), sous les couleurs du SCO, où il était prêté par le FC Metz. À l’issue de la rencontre, un contrôle antidopage révèle la présence de MDMA, substance active de l’ecstasy, dans son organisme. La sanction tombe deux ans plus tard, le 21 mai 2025 : deux ans de suspension, prononcés par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD). Une décision qui surprend dans le monde du football, où les cas de dopage sont rares, et ceux liés à la MDMA encore plus – seulement deux cas détectés sur 1 683 contrôles en 2024, selon les données de l’AFLD.
Dès l’annonce de sa suspension, Ibrahima Niane conteste la sanction, affirmant n’avoir jamais pris volontairement cette substance. D’après Le Parisien, son entourage évoque une exposition accidentelle la veille du match, avant minuit, limite temporelle au-delà de laquelle la prise pourrait être jugée volontaire. Pour défendre cette thèse, le joueur s’est entouré de l’avocat Benjamin Cabagno, spécialiste reconnu en droit sportif, et d’un toxicologue expérimenté.
Mais malgré ce dispositif, les autorités antidopage estiment que la possibilité d’une consommation le jour même du match ne peut être totalement exclue. Deux témoignages – ceux de son agent et d’un coéquipier avec qui il partageait sa chambre d’hôtel à Reims – viennent appuyer cette réserve. Tous deux affirment avoir trouvé Niane très agité la veille de la rencontre, un comportement compatible avec les effets de la substance détectée dans son urine.
Aujourd’hui sans club, Niane et son entourage continuent à chercher des solutions pour relancer sa carrière. Une première tentative de suspension de la décision de l’AFLD a échoué. Une nouvelle procédure est en cours devant le Conseil d’État, dont l’issue n’est pas attendue avant fin 2025, voire début 2026.
En attendant, le joueur garde espoir et refuse l’étiquette que cette affaire tend à lui coller. « Il veut prouver qu’il n’est pas un drogué », confie un proche. Plus que jamais, Ibrahima Niane veut faire entendre sa version et retrouver un jour les terrains, blanchi et réhabilité. Car pour lui, l’histoire n’est pas terminée.