Senejournal - Toute l'actualité du Sénégal
Toute l'actualité du Sénégal

Débat des candidats à la FSF : des visions pour un nouveau football sénégalais

Débat des candidats à la FSF : des visions pour un nouveau football sénégalais

Lors d’un débat riche en propositions, les candidats à la présidence de la Fédération Sénégalaise de Football ont dévoilé leurs ambitions pour transformer le football local. Entre réforme économique, développement de la formation, justice sportive et modernisation, chaque prétendant a affiché ses priorités. Seul le candidat Abdoulaye Fall était absent.

La course à la présidence de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF) bat son plein. Face à la presse et au public, six candidats ont défendu leur projet, chacun mettant en avant une vision singulière du développement du football national.

Oumar Ndiaye, résolument tourné vers l’équité financière, s’est engagé à redistribuer les recettes des grandes compétitions (CAN et Coupe du monde) aux clubs. « Si on gagne 10 milliards, chaque club recevra 22 millions de FCFA », a-t-il affirmé, promettant aussi de restructurer le championnat autour de zones régionales, notamment en Casamance et à Dakar.

Mady Touré, fondateur de Génération Foot, veut rendre obligatoire la création de centres de formation dans chaque club. Il insiste sur la dimension humaine de son projet : « 100 % de réussite au BAC. Quand on prend un enfant, on a une responsabilité envers ses parents. » Il a également promis de moderniser les procédures de licence en les numérisant et en décentralisant leur traitement, facilitant ainsi la qualification rapide des joueurs.

Le président sortant, Augustin Senghor, mise quant à lui sur la justice sportive avec la création d’un tribunal arbitral du football, destiné à protéger les clubs amateurs. Il propose qu’ils bénéficient d’un minimum garanti en cas de transfert de leurs joueurs vers des clubs professionnels ou à l’étranger.

Abdou Thierry Camara, de son côté, veut faire entrer le football sénégalais dans une nouvelle ère économique grâce à un « Football Bond » : des investisseurs financeraient les clubs, remboursés ensuite via les ventes de joueurs. Ce mécanisme permettrait également à chaque club de se doter de son propre centre de formation.

Autre proposition phare : Aliou Goloko veut introduire la VAR pour pallier les erreurs arbitrales, sources fréquentes de tensions. Il ambitionne également de créer une Maison de l’arbitrage pour former les officiels sénégalais, estimant que « le Sénégal, classé dans le top 20 mondial, doit se mettre au niveau des standards internationaux ».

Enfin, Moustapha Camara prône une réforme de la gouvernance. Il propose de limiter les mandats présidentiels à trois, d’instaurer un conseil de surveillance, et de permettre au président élu de choisir librement son comité exécutif, en réactualisant les textes dans un délai de trois mois.

Absent du débat, Abdoulaye Fall n’a pas pu faire entendre sa voix, laissant planer le doute sur son positionnement face aux propositions de ses concurrents.


Laissez un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *