Lors d’une conférence de presse tenue ce lundi, Barthélémy Dias, président du Mouvement « Sénégal Biñu Bokk », a contesté sa révocation de la mairie de Dakar et interpellé la justice. Il a rappelé avoir saisi la Cour d’Appel et la Cour Suprême concernant cette décision.
Un « déni de justice » et la « confiscation du vote populaire »
Sur sa destitution, Barthélémy Dias a exigé que la Cour Suprême « dise le droit et rende justice au peuple de Dakar ». Il a souligné que, selon l’article 135 du Code général des collectivités locales, la perte de mandat du maire nécessite une signature du président de la République via un décret. « Si la Cour d’Appel que j’avais également saisie, ne se prononce pas, il y a manifestement un déni de justice. Une justice muette », a-t-il déclaré, dénonçant ce qu’il qualifie de « confiscation du vote populaire ».
Une bataille judiciaire et des « ambitions » pour l’avenir
Poursuivant, Barthélémy Dias a affirmé : « Il n’y a aucune condamnation et cet acte préfectoral dont parlent les détracteurs, il ne peut être pris en compte. Il ne s’agit pas de moi, de mon mandat de maire. J’ai d’autres ambitions. Ceux qui ont commis le braquage de la ville de Dakar seront punis », a-t-il promis. Il a également précisé que l’actuel maire intérimaire ne peut exercer la fonction de maire qu’après l’intervention de la Cour Suprême.
Pour rappel, Barthélémy Dias a été déchu de son poste de maire de Dakar, qu’il occupait depuis 2022, suite à un document signé par l’intéressé le vendredi 13 décembre dernier. Il avait également perdu son mandat de député la semaine précédente. En cause : une condamnation datant de 2017 dans l’affaire « Ndiaga Diouf » qui le rend inéligible.