Les déclarations de Birame Souleye Diop, ministre du Pétrole, continuent de provoquer une onde de choc dans l’opinion. En appelant, samedi à l’Université Gaston Berger, les jeunes de son parti à répondre à « l’injure par l’injure », le ministre a déclenché une vague d’indignation.
Parmi les premières réactions, celle de Seydi Gassama, directeur exécutif d’Amnesty International Sénégal, est particulièrement ferme : « Nous regrettons ces propos. C’est regrettable. On ne peut pas demander à des jeunes de venger l’injure par l’injure », a-t-il déclaré, visiblement préoccupé.
Pour le défenseur des droits humains, une telle rhétorique est incompatible avec l’ordre républicain : « Le fait que l’injure soit vengée par l’injure n’empêchera pas au procureur de s’autosaisir ou à la victime de porter plainte. C’est vraiment dommage et ça va créer de l’anarchie dans le pays », a-t-il mis en garde.
Une prise de position qui relance le débat sur la responsabilité de la parole publique à l’heure où la République cherche à apaiser un climat politique tendu.