L’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye est au cœur d’une vive polémique après une plainte pour plagiat déposée contre lui par la journaliste indépendante Zeynab Sangaré. Cette dernière l’accuse d’avoir copié des extraits de son livre publié en avril 2024, intitulé « L’Afrique en quête de souveraineté face aux nouveaux défis et enjeux de la géopolitique mondiale ».
Dans une déclaration publique datée du 4 juillet, Zeynab Sangaré affirme que l’ex-chef du gouvernement a repris, dans un article publié sur le site Le Point Plus, non seulement le titre, mais aussi la structure et des passages entiers de son ouvrage. Elle a immédiatement saisi la justice, déposé un constat d’huissier, et affirme détenir un certificat de dépôt légal émis par le ministère de la Culture.
La journaliste estime que son travail, fruit de plus d’un an de recherche, a été utilisé sans autorisation, et qualifie l’acte de grave et honteux. Elle assure également avoir reçu le soutien de plusieurs professionnels du monde de l’édition et de la presse africaine.
  La riposte du camp Mbaye 
  Du côté d’Abdoul Mbaye, la riposte ne s’est pas fait attendre. Par la voix de Christophe Banko, directeur exécutif de l’ONG ACT (Alliance pour la citoyenneté et le travail), l’ancien Premier ministre rejette en bloc les accusations. 
Selon Banko, l’article en question n’a jamais été soumis à une exploitation commerciale, mais relevait d’un exercice intellectuel libre, publié sur un site d’information. Il admet qu’Abdoul Mbaye avait bien été sollicité pour rédiger la préface du livre de Zeynab Sangaré, mais que le projet n’avait finalement pas abouti.
Pour la plaignante, cela n’excuse en rien ce qu’elle considère comme un « vol intellectuel ». Elle affirme que l’article de Mbaye reprend mot pour mot certaines formules de son ouvrage, y compris des données confidentielles.
  Une affaire suivie de près 
  Le site Afrique Intelligente, qui a commenté l’affaire, juge les accusations très sérieuses et appelle les deux parties à défendre leurs positions dans le strict respect de la loi. Rappelons que, selon le code sénégalais de la propriété intellectuelle, le plagiat est un délit puni par la loi. 
   
     
 
   
  